Elevage : 309 millions Fcfa à mobiliser pour développer la filière porcine au Cameroun
Le budget pour l’implémentation du Projet consulaire pour le développement de la porciculture (Proporc) a été adopté après presque deux ans de maturation du projet.
Pour développer la filière porcine au Cameroun, le Projet consulaire pour le développement de la porciculture (Proporc), a tablé sur une enveloppe globale de 309 millions Fcfa. C’est ce qu’ont révélé les acteurs du projet aux lendemains de la désignation par le président de la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts du Cameroun (Capef) Martin Mindjos Momeny, des points focaux Proporc, le 8 décembre dernier. Selon Sylvain Ze Meke, directeur du Projet : « nous sommes en train de mobiliser les fonds nécessaires pour implémenter le projet sur le terrain. ». Une fois les fonds obtenus : « nous allons amorcer la phase pilote où il s’agira de voir les premières fermes sortir de terre. », précise-t-il. Ce dernier a par ailleurs annoncé que la phase d’exploitation des premières fermes porcines va débuter en 2025.
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Dans les détails du projet de développement de la filière, il est prévu la construction de 20 fermes porcines modernes en 2024 à travers le pays. L’entreprise allemande Big Dutchman International GmbH, qui a signé le 14 décembre 2022, une convention de partenariat avec l’Etat du Cameroun est adjudicataire dans le cadre de l’implémentation du Projet consulaire pour le développement de la porciculture (Proporc) sur les différents sites retenus.
Pour l’heure, des études géotechniques, financières, organisationnelles et des effectifs, ainsi que des notices d’impact environnemental se poursuivent sur les sites déjà identifiés susceptibles d’abriter ces fermes modernes. Ces sites sont dissimulés dans les régions de l’Est, Ouest, Centre, Littoral, et du Sud. Des équipes de prospection du projet (Proporc) ont révélé en novembre dernier quelques visages de certains de ces sites tels que celui de la localité de Yassem dans la commune de Dibombari, département du Moungo, le site des ressortissants M4-AGRI, dans le village d’Anzier, commune d’Abong-Mbang, le village Gbakombo dans la commune de Bertoua I, le site de AI-TP à Kouekong dans la commune de Bafoussam ler et Bamougoum pour ne citer que ceux-là.
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La Capef, renseigne que dans le cadre de l’implémentation de ce projet, plusieurs chaînes de valeurs vont intervenir notamment dans la production, la culture, les intrants, etc. Des atouts susceptibles de doper la production locale de la filière pour alimenter la demande qui ne cesse de grimper au quotidien. Selon des professionnels de la filière porcine, le Cameroun produit environ 30 000 tonnes de viande de porc par an, alors que la demande en perpétuelle gestation était de 47 000 tonnes il y a deux ans. Un déficit de 17000 tonnes par an, soit 36,1% en valeur relative.
Au demeurant, le projet consulaire pour le développement de la porciculture (Proporc) a pour mission d’identifier et aménager les sites dans les communes susceptibles de porter les unités modernes de production, de transformation et de commercialisation de la viande de porc par le développement d’infrastructures socio-économiques ; assurer l’accès des membres et ressortissants de la filière porcine aux micros crédits ou crédits remboursables sur l’ensemble de la chaîne de valeur ; assurer l’évaluation technique, financière et comptable des activités des projets d’élevage porcin bénéficiaires des appuis multiformes de PROPORC, ainsi que le suivi et le contrôle de ces activités etc.
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