Financement : l’Etat et la Banque mondiale débloquent 146 milliards de F pour soutenir 355 000 ménages démunis
Ces ressources sont composées d’un crédit de la Banque mondiale à hauteur de 92,752 milliards de francs Cfa pour 217 000 bénéficiaires et de l’apport de l’Etat du Cameroun qui se chiffre à 54 milliards de francs Cfa destinés à 138 500 bénéficiaires.
Le Cameroun s’engage dans une nouvelle phase de son combat contre la pauvreté chronique avec le lancement officiel du Projet Filets Sociaux Adaptatifs et d’Inclusion Économique (PFS-AIE). Doté d’un financement de plus de 146,7 milliards de Fcfa, dont un crédit de la Banque mondiale à hauteur de 92,752 milliards de francs Cfa pour 217 000 bénéficiaires et une contribution de l’Etat du Cameroun d’un montant global de 54 milliards de francs Cfa destinés à 138 500 bénéficiaires, ce projet ambitieux vise à soutenir plus de 355 000 ménages démunis sur la période 2023-2028.
Lire aussi : Filets sociaux : la Banque mondiale octroie 93 milliards à plus de 200 000 personnes vulnérables
En effet, selon le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) Alamine Ousmane Mey, le PFS-AIE s’inscrit dans la politique de protection sociale et de développement inclusif du gouvernement camerounais. Le lancement officiel de ce projet d’envergure a eu lieu à Yaoundé le 11 décembre dernier, marquant ainsi une étape cruciale dans la quête de prospérité partagée et d’émergence économique. Guillemette Jaffrin, représentante de la Banque mondiale, a souligné que ce projet contribuera de manière significative aux objectifs de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 du pays. Ainsi, la mise en œuvre du projet repose sur cinq programmes distincts, chacun ciblant des aspects spécifiques de l’inclusion économique et sociale.
Les programmes clés du PFS-AIE
Le premier, c’est le programme de transferts monétaires ordinaires. Il vise à accompagner les ménages pauvres pour accroître leur productivité par le biais de transferts monétaire assortis de mesures d’accompagnement. Ensuite, il y a le programme de transferts monétaires d’urgence. Celui-ci est destiné aux régions confrontées aux chocs climatiques, à l’insécurité et à l’afflux massif de personnes déplacées. Ce programme offre des transferts monétaires d’urgence pour soutenir les ménages vulnérables. Le troisième programme concerne les transferts monétaires en échange des travaux à haute intensité de main d’œuvre en milieu rural et en milieu urbain.
Lire aussi : Filets sociaux : la banque mondiale donne le feu vert pour le déblocage des fonds
Ensuite, il y a le programme d’inclusion économique des jeunes. Axé sur les jeunes de 18 à 35 ans travaillant dans le secteur informel des zones urbaines, ce programme vise à encourager l’entrepreneuriat de subsistance. Enfin, le programme de concours des plans d’affaires. Ce programme soutient les jeunes entrepreneurs des zones urbaines en offrant des concours de plans d’affaires pour encourager l’innovation et la croissance économique. Deux catégories de jeunes sont concernés par ces appuis : «Il y en a qui évoluent dans le secteur informel. Nous allons leur apporter des appuis et les aider à développer leurs entreprises et à migrer vers le secteur formel. Nous avons également une catégorie de jeunes qui sont déjà engagés dans l’entrepreneuriat, et qui ont besoin d’un appui pour les aider à développer leurs projets dans l’optique de créer des Petites et Moyennes Entreprises (PME) et en même temps, à créer des emplois dans le cadre des domaines qui sont définis dans la SND30», a expliqué le coordonnateur national du projet, Michelin Njoh.
D’après ce dernier, les Filets Sociaux, véritable pierre angulaire de l’assistance sociale au Cameroun, ont déjà démontré leur efficacité au cours de la période 2013-2022. Ils ont amélioré les conditions de vie de milliers de ménages, favorisé la résilience face aux chocs et stimulé l’économie locale par le biais de petites activités génératrices de revenus notamment dans l’agriculture, l’élevage, le petit commerce, la coiffure, la couture, la fabrication de certains produits, l’acquisition du matériel productif. Concrètement, ils ont permis à 385 500 ménages (environ 2 400 000 individus) de bénéficier des transferts monétaires, pour un montant global de 54,5 milliards de Fcfa, à travers 04 programmes
Lire aussi : Filets Sociaux : la Banque mondiale octroie 34 milliards pour 30 000 ménages