OMC : l’Afrique veut un accord sur l’agriculture au plus tard en février 2024
Sous la coordination du Cameroun dont le ministre du Commerce est le porte-voix, le groupe des 44 pays du continent au sein de l’Organisation mondiale du commerce accélère les négociations afin que ledit accord destiné à préserver la sécurité alimentaire des pays en développement soit paraphé en marge de la 13e conférence ministérielle de cette organisation, prévue dans moins de 3 mois aux Emirats Arabes unis.
L’Afrique semble plus que jamais déterminée à rétablir les équilibres au sein de l’Organisation mondiale du commerce (Omc). A moins de trois mois de la tenue de la 13e conférence ministérielle de cette instance, en février 2024 aux Emirats Arabes unis, le continent hausse le ton face aux grandes puissances qui perpétuent qui perpétuent un système commercial encore largement en défaveur des pays en développement.
A l’occasion d’une mini-conférence ministérielle tenue en visioconférence le 28 novembre, le ministre du Commerce (Mincommerce) du Cameroun, en sa qualité de coordonnateur du groupe des 44 pays africains à l’Omc, réitéré la position de ce groupe, laquelle met en évidence l’urgence de conclure un accord sur l’agriculture.
« Les pays en développement, qui sont confrontés à un plus grand fardeau d’insécurité alimentaire, doivent eux-mêmes se prononcer sur les solutions et ne pas se voir imposer des solutions de l’extérieur, en particulier par des pays qui ont un intérêt commercial/exportateurs dans l’agriculture de plutôt qu’un point de vue en se rattachant à la question fondamentale de la sécurité alimentaire », a martelé Luc Magloire Mbarga Atangana.
Pour qui toute approche qui ne donne pas la priorité à la double préoccupation de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance pour les petits producteurs ou n’en tient pas compte n’est acceptable ni pour le groupe africain, ni pour les autres pays en développement. « Ce que le groupe africain attend avec intérêt, c’est une perspective de progrès s’agissant des négociations du Comité de l’agriculture en session extraordinaire (Coass) et non une perspective commerciale. Pour le groupe africain, l’équité et le développement doivent guider les négociations. L’équité et la justice doivent être assurées à la fois pour toutes les questions négociées, ainsi que pour les chacune des questions individuellement. Par exemple, la détention de stocks publics permet aux pays en développement de disposer d’outils efficaces pour répondre à leurs besoins alimentaires par le biais des programmes alimentaires publics », insiste le Mincommerce.
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