Cameroun : ces ministères qui vont connaitre une hausse d’au moins 10% de leur budget en 2024
Le ministère de l’Agriculture est quasiment le seul département ministériel dont le budget serait en baisse passant de 115,9 milliards de Fcfa dans la loi de finance rectificative de 2023 à 113, 1 milliards dans la loi de finance initiale 2024.
Fin novembre 2023, le gouvernement a soumis au Parlement, le projet de loi de finance de la République du Cameroun pour l’exercice 2024. En Attendant une possible révision de la loi de finance initiale (en hausse ou en baisse) au cours de l’année pour donner lieu à une loi de finance rectificative, le gouvernement table sur un budget de de 6740,1 milliards de Fcfa au titre de l’exercice 2024. Si l’enveloppe globale ne s’annonce qu’en hausse de 13,2 milliards de Fcfa (+0,2%), l’on observe tout de même qu’au moins 10 moins ministères observent une hausse importante de leur allocation par rapport à l’exercice précédent. Cette augmentation n’est certainement pas fortuite compte tenu des défis auxquels font face ces départements ministériels concernés.
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En premier lieu s’inscrit le ministère des Travaux publics(Mintp). Non seulement le département ministériel contrôlé par Emmanuel Nganou Djoumessi occupe la plus grosse enveloppe (569,1 milliards de Fcfa) soit 8,4% du budget total, il culmine aussi la plus forte hausse du budget à savoir 82,6 milliards de Fcfa par rapport à la LFR 2023. Les défis majeurs du Mintp sont entre autres, de relever le niveau du réseau routier bitumé actuellement chiffré à 8,11% ou encore, de réduire le linéaire de route en mauvais état, estimé à 41,14% selon le ministre.
Pour sa part, Pauline Nalova Lyonga des Enseignements secondaires a défendu un budget de 539,2 milliards de Fcfa ; en hausse de 61,4 milliards. Nul doute que le principal défi du Minesec en 2024 est de trouver des solutions pérennes aux revendications des enseignants. Il y a quelques jours, le ministre des Finances(Minfi) Louis Paul Motaze annonçait une allocation de 96 milliards de Fcfa pour apurer la dette due aux enseignants en 2024.
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De 50, 2 milliards à 100, 5 milliards de Fcfa en 2024, le Minddevel fait carton plein avec un progrès 50,3 milliards Fcfa. Il reviendra à ce ministère de renforcer l‘autonomie administrative et financière des CTD par le transport intégral et l’équité des ressources.
Le ministère de la Défense arrive en 4e place avec un besoin de 324,3 milliards en progression de 39, 2 milliards de Fcfa. Les défis du portefeuille de Joseph Beti Assomo c’est entre autres : garantir les conditions de sécurité et de paix favorables au développement ; l’appui du Mindef dans des domaines spécifiques contribuant au développement socioéconomique du Cameroun.
Avec 317, 7 milliards de Fcfa, le ministère de l’Eau et de l’Energie se donne pour feuille de route : d’améliorer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement liquide des ménages et des opérateurs économiques ou encore accroître l’accès à l‘énergie pour les ménages et les industries. Ce budget est en hausse de 35,7 milliards de Fcfa comparé à celui de 2023.
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De plus en plus interpellé par les problèmes d’insalubrité, l’aménagement des villes ou encore l’épineuse question des logements sociaux, le ministère de l’Habitat et du développement urbain sollicite un budget de 148, 4 milliards de Fcfa en nette progression de 34,9 milliards par rapport à 2023.
En 7e position, le ministère de l’Education de Base défend une enveloppe budgétaire de 289,6 milliards de Fcfa. Celle-ci progresse de 28,4 milliards. Laurent Serge Etoundi Ngoa entend notamment recruter 3 000 nouveaux instituteurs ; distribuer 6, 750 millions de manuels scolaires essentiels et accorder un appui à 222 écoles d’accueil des réfugiés. Le ministère de la Santé publique quant à lui, estime qu’avec 255, 2 milliards de Fcfa (+26,5 milliards), il pourra par exemple faire passer le taux de mortalité en dessous de 70 pour 1 00 000 naissances ; accroître les capacités institutionnelles des structures sanitaires, à assurer un accès durable et équitable des populations aux soins et services de santé de qualité ».
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Pour sa part, le ministère des Affaires sociales verrait son budget passer de 7 milliards de Fcfa en 2023 contre 20 milliards de Fcfa en 2024 soit un bond de 13 milliards en glissement annuel. Enfin, le ministère des Transports soutient un budget de 97, 4 milliards de Fcfa en hausse de près de 10 milliards de Fcfa. Le MinT a pour challenge, d’améliorer l’offre dans tous les secteurs (terrestre, maritime, aérien, et ferroviaire).
Globalement, le ministère de l’Agriculture et du développement rural(Minader) est quasiment le seul département ministériel qui défend un budget en baisse passant de 115,9 milliards de Fcfa dans la loi de finance rectificative de 2023 à 113, 1 milliards dans la loi de finance initiale 2024.
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