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Loi de Finance 2024 : l’Etat prévoit près de 200 milliards de Fcfa pour apurer les dettes salariales

Dans ce montant présenté à l’Assemblée nationale par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, 96 milliards de Fcfa sont réservés à la prise en compte des préoccupations des enseignants.

Le Cameroun fait face ces dernières années à de nombreuses crises. Ces dysfonctionnements ont un impact substantiel sur les ressources financières de l’Etat. Les mouvements d’humeur des enseignants en ont mis une nouvelle couche. Le président de la République, Paul Biya, avait d’ailleurs annoncé des mesures pour répondre aux préoccupations formulées par les seigneurs de la craie. Face aux députés le 20 novembre dernier, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, s’est voulu clair : « Tout ce que le président a dit, nous l’avons fait ».

Il est d’ailleurs prévu dans le projet de loi de finances 2024 en gestation, 193 milliards de Fcfa pour apurer les dettes salariales dont 49,7% réservés à la prise en compte des préoccupations des enseignants. « Pour le budget 2024 qui vous sera présenté, vous verrez que, nous avons prévu à peu près 193 milliards pour l’apurement des problèmes de dette salariale. Et dans les 193 milliards, 96 milliards c’est pour les enseignants », a rassuré le ministre Louis Paul Motaze. Et de préciser que, selon le planning initial : « nous devrions finir en septembre 2025. Certains ont estimé que le délai était trop long. Nous avons revu nos prévisions dans le but de réduire ces délais. Ça sera fait dans le budget à venir. En octobre 2024, nous espérons terminer avec le paiement des arriérés ».

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Sauf qu’à date, le projet de loi n’est toujours pas sur la table des parlementaires pour examen. Les délais prévus par l’article 57 de la loi portant régime financier de l’Etat sont largement dépassés. Une situation qui révulse plusieurs députés. L’honorable Jean Michel Nintcheu l’avait déjà dénoncé à la veille de l’ouverture de cette session de novembre. Au niveau du gouvernement, on travaille à la restructuration du budget de l’Etat. Tous les actifs doivent être présents. Cela peut prendre du temps. « Nous avons entamé, il y a quelque temps, une réforme majeure dans la présentation du budget de la nation. Il s’agit en gros, de faire en sorte que le budget de la nation commence à ressembler au budget des entreprises. C’est un travail harassant. Dans le budget de l’Etat, on devrait avoir toutes les listes de l’actif de l’Etat », a indiqué le ministre aux parlementaires.

 Selon le Document de programmation économique et budgétaire 2024-2026, la dette salariale au Cameroun s’est établie à 325,2 milliards  de Fcfa à fin 2022. Le ministère des Enseignements secondaires et celui de l’Education de Base cumulent  177, 5 milliards de Fcfa (54,6%) de la dette avec respectivement 120,8 milliards  et 56,6 milliards.

Si l’on s’en tient aux données issues de la conférence de presse interministérielle tenue en début octobre 2023, l’Etat doit encore notamment apurer 72 milliards de Fcfa au titre des avancements d’échelon et de grade, 11,2 milliards pour le rappel des intégrations au Minesec et 4,3 milliards de Fcfa pour l’intégration des enseignants du Minedub.

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Du reste, les autres plaintes concentrées autour de la tenue d’un Forum national de l’Education ou encore le statut spécial de l’enseignant, sont visiblement (pour le moment), mises en attente. « Peut-être les enseignants voyant qu’on essaie d’aller dans le sens des prescriptions du chef de l’Etat, ramènent tous les jours, de nouvelles exigences. Le gouvernement va tabler sur ces questions-là », a souligné Louis Paul Motaze.

Pour ce qui est de la dette intérieure, le gouvernement est à jour et va poursuivre son épurement. Pour avoir une bonne maîtrise de ses dépenses, notamment le budget de fonctionnement, la masse salariale ne doit pas dépasser les 35% des ressources fiscales. Ceci permet à l’Etat de mener à bien ses missions au quotidien.

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