Sodecao: le projet « Biofabrique » aux oubliettes
Censé doper l’économie cacaoyère du Cameroun, celui-ci était l’un des premiers fruits de l’accord subsidiaire signé au terme de la tournée au Cameroun, en 2005, de l’ancien président brésilien Lula Da Silva.
Parallèlement à tous les programmes développés par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et le Conseil interprofessionnel du cacao et du café en vue de l’accroissement de la production de ces deux produits, la Société de Développement du Cacao (Sodecao) a dit avoir bouclé, en 2013, le dossier du lancement au Cameroun du projet « Biofabrique », destiné à doper l’économie cacaoyère du pays. Il s’agit d’une technologie de production des plants à partir des boutures prélevées sur des cacaoyers déjà productifs. Sont choisies notamment, les variétés ayant une forte capacité de production. On y prélève des boutures qu’on transforme en autant de plants que souhaités. Cette technologie a l’avantage que, à terme, le plant produira le même nombre de cabosses que celui sur lequel avait été prélevée la bouture.
La Sodecao, malgré la création de nombreux champs semenciers à travers la République, ne parvient jusqu’ici à produire que 5 millions de plants par an
Ainsi donc, 1000 boutures prélevées sur un cacaoyer ayant une capacité de production de 100 cabosses de cacao par an, sont transformées en 1000 autres plants ayant la même capacité de production. La Sodecao, malgré la création de nombreux champs semenciers à travers la République, ne parvient jusqu’ici à produire que 5 millions de plants par an. Une goutte d’eau dans la mer, par rapport à la demande en matériel végétal. Il était donc question de créer, dans la localité de Mengang (Nyong et Mfoumou), un Centre de référence de clonage et de biofabrique des plants de cacaoyers, pour parvenir à une production de haute technologie de près de 20 millions de plants par an. Et, grâce à la sélection de clones à productivité très élevée, les superficies plantées en cacao devaient s’accroître de manière exponentielle.
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Aujourd’hui aux oubliettes, le projet de la biofabrique est l’un des premiers fruits de l’accord subsidiaire signé au terme de la tournée au Cameroun, en 2005, de l’ancien président brésilien Lula Da Silva. Son lancement au Cameroun avait été décidé lors du séjour de Paul Biya au brésil en 2009.