Cameroun : En 2022, l’Etat a perdu 4,6 milliards à cause de la corruption (-90%)
Les chiffres présentés par le président de la Commission nationale anti-corruption(Conac) font état de ce que le préjudice financier subi est en baisse de 39,324 milliards de Fcfa (-89,5%) comparé à l’année 2021.
4,623 milliards de Fcfa. C’est le montant global du préjudice financier subi par l’Etat du Cameroun en 2022 à cause des actes de corruption et des infractions assimilées. Par rapport aux pertes de 43, 947 milliards de Fcfa enregistrées en 2021, ce montant est en baisse de 39,324 milliards de Fcfa (-89, 5%). Ces chiffres ont été présentés le 27 octobre 2022 par le président de la Commission nationale anticorruption(Conac) Dieudonné Massi Gams qui présentait solennellement le 12e Rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun en 2022.
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Ces préjudices sont issues d’une part, des décisions rendues par le du Conseil de discipline budgétaire et financière(Cdfb) évalués à 249, 131 millions de Fcfa et d’autre part, celles du Tribunal criminel spécial(TCS) qui ont révélé une perte de 3,875 milliards de Fcfa.
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Dans le détail, le président de la Conac explique que cette amélioration consistante des pertes dues à la corruption, premièrement à l’augmentation du nombre de dénonciations. En effet, en 2022, la Conac affirme avoir reçu 7 061 dénonciations contre 6 705 en 2021 soit une hausse de 356(+5%) cas en glissement annuel. « 2 603 ont été reçues via la ligne verte le 1 517 ; 3 472 à travers le courrier administratif, 565 par le courrier électronique et 401 au numéro whatsApp. Si l’on s’en tient aux 3 472 dénonciations reçues à travers le courrier administratif, le détournement de biens publics apparaît comme l’infraction majeure avec 1 135 occurrences, soit 32, 69% en valeur relative », a déclaré Dieudonné Massi Gams.
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L’autre facteur favorable à cette performance est l’augmentation du nombre de contributions pour l’élaboration du rapport. Ainsi l’on apprend que la Conac a reçu 129 contributions externes contre 96 en 2021 soit une progression de 33 contributions en glissement annuel, ce qui constitue « du plus grand nombre de contributions enregistrées pour un rapport annuel ». Bien plus, 29 départements ont contribué cette fois-ci comparés à 27 en 2021.
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Du reste, 05 secteurs recensent le plus grand nombre de récriminations. En tête de liste se trouve les Domaines et les Affaires foncières suivi de l’administration territoriale, des Finances, de l’Éducation puis des Marchés publics.
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