Fer à béton : les producteurs acceptent une baisse des prix
Selon le ministère du Commerce, la réévaluation du coût du fer à béton vise à instaurer la transparence et à prévenir les pratiques abusives sur le marché.
Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atanga, a rendu public les nouveaux prix appliqués au fer à béton, ce 21 octobre. La nouvelle grille de prix, décidée de concert avec les sociétés de production, fait état d’une diminution minimum de 23 F et maximale de 150 F. Ces prix diffèrent en fonction de la taille, de la flexibilité et de la ville de production du fer à béton. Pour la capitale économique par exemple, les prix des fers à haute adhérence (FE400 et FE500) varient entre 2 900 F et 6 750 F. Dans le détail, les fers de 8 coutent désormais 2 900 F (FE400) et 3 070 F (FE500) contre 2 965 F et 3 135 F au paravent. Ceux de 10 sont passés de 4 560 F et 4 805 F à 4 460 F (FE400) et 4 700 F (FE500), tandis que les fers de 12 valent maintenant 6 400 F (FE400) et 6 750 F (FE500) face à 6 545 F et 6 900 F pratiqués avant. Les fers de 6 quant à eux quittent de 1 555 F à 1 532 F. A Yaoundé la baisse des prix reste dans la même dynamique.
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Selon le ministère, la réévaluation du coût du fer à béton vise à instaurer la transparence et à prévenir les pratiques abusives sur le marché. « Sous cette nouvelle grille tarifaire, les prix du fer à béton sont fixés de manière équitable, garantissant ainsi des coûts justes pour les consommateurs finaux. La non-application de ces prix par quelque opérateur devra faire systématiquement l’objet de sanctions », relève le ministre.
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Cependant, les acteurs du secteur de BTP notamment les quincailleries, les bureaux d’architecture ou encore les ingénieurs ne partagent pas l’enthousiasme du MinCommerce. Approché par EcoMatin, un ingénieur de BTP révèle à ce sujet :« encore ce matin j’ai acheté des fers de 12 à 7 500 F l’unité. Donc déjà les prix qui sont mentionnés dans la note sont loin de ceux pratiqués sur le terrain et s’il faut baisser les prix c’est de 25 F ? Le fer de 6 est passé de 1 300 F à 1 800 F en trois ans et aujourd’hui ils veulent diminuer 25 F ? C’est insignifiant ».
Selon les responsables de ces établissements commerciaux, la flambée des prix des matériaux de construction n’est pas bientôt terminée surtout que la qualité du matériel à disposition n’est pas en meilleure forme. « Pour le moment nous avons d’autres problèmes, la qualité des barres de fer produites localement que nous décrions depuis ne va pas en s’améliorant. Des fers de moins en moins résistants à la compression et des faux diamètres. Tout ça parce qu’on complique l’importation. Ces nouveaux prix sont juste là pour faire joli, en 2022 aussi ils ont enlevé les 25 F et 5O F mais les prix n’ont pas cessé de grimper à cause de la pénurie de 2021 et ça ne va pas changer d’aussitôt », explique un responsable de quincaillerie dans la ville de Douala. En effet, le gouvernement martelait en mars dernier le maintien de l’interdiction de l’importation de fer à béton sur toute l’étendue du territoire camerounais.
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Rappelons qu’en 2013, le ministère du Commerce avait annoncé une baisse de plus de 25% des prix de fer à béton, soit le prix du fer de 6 qui devait quitter de 1 100 F à 900 F. Après quoi les prix sont restés inchangés et les autres annonces de réévaluation des prix variaient entre 100 F et 75 F de baisse notamment en 2020 et en 2022.
