Malgré des restrictions de New Delhi visant le renforcement du marché intérieur, le Cameroun va importer 190.000 tonnes de riz blanc de l’Inde au 4e trimestre

L’Inde vient d’approuver l’exportation vers le Cameroun de 190 000 tonnes de riz blanc. Le plus gros producteur et exportateur de cette céréale au monde fait entorse à sa décision prise en juillet dernier, de ne plus vendre à l’extérieur cette gamme de riz afin de renforcer son offre intérieure et mieux réguler les prix par la loi du marché. Pour le Cameroun, ce  volume impressionnant représente l’équivalent de la consommation locale de riz pendant près de quatre mois. Cette décision exceptionnelle de l’Inde, qui résulte d’intenses négociations avec les autorités camerounaises, notamment les ministres du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, qui avait reçu instruction du président de la République de les mener pour s’assurer d’un approvisionnement continu du marché, éloigne le spectre d’une pénurie durant les fêtes de fin d’année qui se profilent à l’horizon et offre ainsi une garantie de couverture du marché et un soulagement pour les consommateurs.

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Ces 190.000 tonnes sont déduites de la cargaison de 1,34 million de tonnes de riz que l’Inde a consenti à exporter exceptionnellement vers sept pays d’Asie et d’Afrique. Le Cameroun peut ainsi se féliciter d’occuper la deuxième place en termes de volume à recevoir, juste derrière les Philippines qui bénéficieront de 290.000 tonnes. Les autres pays concernés par ces exportations spéciales sont la Malaisie, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Népal et les Seychelles. Il est à espérer que le ministère du Commerce ne s’arrête pas là qu’il aille plus loin dans la défense des intérêts des consommateurs. Car, au-delà des mesures visant l’approvisionnement continu du marché, il y a un véritable combat à mener par les autorités camerounaises contre la hausse continue des prix.

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L’annonce de la décision des autorités indiennes suspendant les exportations de riz blanc en juillet dernier a en effet entraîné une hausse plus prononcée des prix du cette céréale, lesquels s’étaient maintenus sur une tendance haussière depuis la survenue du Covid-19 en 2020. En trois ans, le riz 5% brisures, par exemple, a connu une hausse entre +30% et 40%, pas seulement en raison du contexte d’inflation généralisée, mais davantage en raison de la tendance chez les détaillants à réaliser de supers profits dans le dos des consommateurs finaux.

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