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Conjoncture

Importations : à la demande des industries de transformation, le Cameroun augmente à 71%, ses besoins en huile de palme brute pour 2023

Comparé à 2022, le pays va finalement faire recours à 200 000 tonnes de ce produit, soit un recours sur les sept dernières années.

En 2023, c’est finalement 200 000 tonnes d’huile de palme brute que le gouvernement camerounais aura importées. Par rapport aux 143 000 tonnes de 2022, ce volume est en hausse de 57 tonnes (+71,5%) en glissement annuel. Les chiffres ont été révélés le 5 octobre 2023 au cours d’un point de presse de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun(Asroc). « Ces importations qui se font généralement au taux de douane de 5% et en exonération de la taxe sur la valeur ajoutée(TVA), ont été revues à la hausse en raison de l’accroissement de la demande dans les industries de transformation qui s’amoncellent dans le pays, alors que la production d’huile de palme de s’accélère guère », a expliqué le secrétaire général de l’Asroc, Jacquis Kemleu. En effet, les importations d’huile de palme brute en 2023 sont un record si on les compare aux sept dernières années. En 2017, le pays a importé 96 000 tonnes, 80 000 t en 2019. Sensiblement 100 tonnes ont été importées en 2018 et 2021 ; 70 000 t en 2020 puis 143 tonnes en 2022.

Lire aussi : Importations d’huile de palme: le Cameroun s’achemine vers un nouveau record en 2023, après des achats de 150 000 T à fin juin

L’on apprend tout de même que ces importations sont nécessaires dans la mesure où elles permettent d’éviter une pénurie des produits finis tels que l’huile de palme raffinée en particulier et peut-être le savon de ménage, tout comme le risque d’inflation qui pourrait en découler. Mais au regard de la courbe ascendante des importations qui aggravent le déficit de la balance commerciale, le SG de l’Asroc craint une accentuation du manque déjà estimé à 160 000 tonnes pour une production nationale estimée à 400 000 tonnes.

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Pour réduire, voire, mettre fin aux importations, la seule solution qui s’impose est d’accélérer la production locale. Pour ce faire, les regards sont tournés vers les programmes mis en place pour juguler la situation.  D’abord, le Minepat et l’union des exploitants de palmier à huile du Cameroun(Uniexpalm) ont signé une convention de 3,6 milliards de Fcfa pour la mise en œuvre du programme d’appui à la fertilisation de la palmeraie villageoise(Pafpv). De plus, on peut citer le Projet d’amélioration de la productivité de la compétitivité de la filière palmier à huile (Aprocom-PH). Même si cette initiative financée à hauteur de 3,2 milliards de Fcfa ne pourra pas combler le déficit observé, il devrait tout de même apporter 10 433 tonnes d’huile de palme brute  par an.

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Une autre solution salvatrice proviendrait de Pamol Plantations Plc qui reste confrontée à la crise sécuritaire ayant entraîné l’arrêt de ses activités dans ses principaux sites d’exploitation (notamment au Sud-Ouest). Selon la CTR, l’on a assisté au « report de livraison de la nouvelle huilerie d’une capacité de 30 t/h extensible à 60t/h prévue en 2021, et pour laquelle une somme de 5, 2 milliards de Fcfa a été virée par l’Etat dans les comptes de la Pamol ».

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