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Feicom : la signature de la convention collective d’entreprise bloquée entre le PCA le DG depuis près de 2 ans

De sources dignes de foi, le Directeur général du Feicom qui aurait dû parapher le document avec les délégués du personnel comme l’a suggéré le ministre du Travail, dit ne pas pouvoir transgresser sa hiérarchie qu’est le président du Conseil d’admiration(PCA), lequel, apprend-t-on, attendrait à son tour, un accord de la présidence de la République. Toute chose qui provoque le mécontentement du personnel au bord d’une grève.

Le délégué du personnel du Fonds Spécial d’Equipement et d’Intervention Intercommunale (Feicom) menace d’entrer en grève. C’est en tous cas, ce que renseigne un préavis de grève qu’une dizaine de signataires ont adressé le 28 septembre 2023, à la section syndicale d’entreprise du Feicom. « Faisant suite à l’actualité relative à la non signature de la convention collective d’entreprise du Feicom depuis 22 mois, nous délégués du personnel, venons par la présente, vous informer que le climat social au sein de l’entreprise s’est davantage détérioré après plusieurs recours. Aussi, nous vous demandons de bien vouloir engager une action forte dans les meilleurs délais », lit-on dans la correspondance.

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D’après des sources très proches du dossier, c’est depuis 2012 que le Feicom a adopté une Convention collective d’entreprise révisable au bout de 03 ans. Toutefois, le récent document revu il y a plus d’un an, n’est pas encore appliqué. Pour cause, «  le Conseil d’administration n’a pas encore donné son quitus pour la signature », fait savoir notre source. Or, poursuit-il,  le ministre du Travail avait mis sur pied une commission (au sein du Feicom) qui lui a rendu le rapport. 

En substance, la signature de la convention  serait visiblement bloquée au niveau de l’équipe dirigeante. D’abord, chez le président du Conseil d’administration(PCA) qu’est le ministre de la Décentralisation et du développement local(Minddevel). Ce dernier, révèle notre source, « dit avoir adressé une correspondance à la présidence de la République pour solliciter son accord de signature. Ce qui à notre niveau n’est pas normal parce que nous sommes régis par une convention d’entreprise».

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Contacté par EcoMatin, Isaac Bissala, Président de l’union général des travailleurs du Cameroun  (Ugtc) s’en offusque. « J’ai déjà écrit au ministre(…) Nous avons fini les travaux depuis. En fait, le problème qui se pose au Feicom c’est le Conseil d’administration qui ne s’entend pas pour la signature de la convention collective de l’entreprise. Il y a des gens qui pensent que si on augmente les salaires, ça va gonfler le fonds d’exploitation du Feicom alors que les instructions gouvernementales ont été données…Voilà donc un Conseil d’administration qui en est déphasage avec les instructions du gouvernement », a déploré le syndicaliste.

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L’argumentaire d’Issac Bissala est renchéri par nos sources qui indiquent ne pas pouvoir bénéficier de l’augmentation de 5,2% des salaires que le gouvernement a décidée en février 2023, en l’absence de signature de la convention collective du Feicom. « Le budget qui a été voté pour 2023 a tenu compte de cette augmentation salariale de 5,2%. Donc, il n’y a aucune raison de dire qu’on ne peut plus augmenter les salaires…C’est un peu saugrenu de dire, on valide le budget mais on n’applique pas la convention alors qu’on a validé le budget en tenant compte de cette augmentation-là». 

Le DG du Feicom qui rassure « avoir présenté le document au Conseil d’administration pour demander l’autorisation de signature », se réserve de signer la convention avec les employés au risque de transgresser sa hiérarchie(PCA). Pourtant, « pour le ministre du Travail, la convention doit être signée », apprend-t-on.

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C’est dire qu’au-delà de tout cet imbroglio, on espère tout de même que le scénario qui n’est qu’à sa phase initiale, trouvera un dénouement plutôt heureux entre les principaux acteurs que sont : la direction du Feicom, le Conseil d’admiration et les employés.

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