Climat social : comment les syndicats des enseignants mettent le gouvernement sous pression
A une dizaine de jours de la Journée dédiée aux enseignants, ceux-ci se montrent moins disponibles au dialogue avec le gouvernement. Ils exigent au contraire, des réponses concrètes à leurs revendications.
A 10 jours de la célébration de la Journée mondiale des Enseignants (5 octobre), le gouvernement camerounais est plus que jamais sous pression. Pour cause, les enseignants, par la voix de leurs syndicats, se montrent moins disponibles à un dialogue avec les pouvoirs publics. Ils exigent plutôt, en plus des recommandations du chef de l’Etat le 9 mars 2022, un « statut spécial ».
En effet, le 25 septembre 2023, Grégoire Owona, ministre du Travail et de la Sécurité sociale(Mintss) a convié la quinzaine de signataires du mot d’ordre de grève pour le 5 octobre 2023, à un point de presse, question de dresser un état des lieux de la situation. Mais grande a été sa surprise de constater l’absence de la quasi-totalité.Contactés par EcoMatin, les concernés n’ont pas souhaité s’exprimer sur les raisons de leur boycott. Mais tout porte à croire qu’ils attendent plutôt des réponses concrètes aux revendications pour lesquelles ils manifestent il y déjà semaines.
Sous pression, « le gouvernement informera le peuple camerounais sur non seulement les instructions bien connues que le président de la République avait données sur les questions des enseignants mais aussi sur toutes questions que le public se pose à ce sujet dans les tout prochains jours », a rassuré le Mintss.
Même si après le boycott au Premier ministre la semaine dernière et à son département ministériel, « les syndicats des enseignants ont montré par-là, leur volonté de rompre le dialogue social », Grégoire Owona réitère que « le gouvernement renouvelle sa volonté de dialoguer, sa détermination de résoudre les problèmes, sa détermination aussi à améliorer les cde vie des enseignants et de tous les serviteurs de l’Etat ».
Du reste, les syndicats sont à nouveau attendus le 28 septembre prochain pour une rencontre avec le ministre du Travail. Autant dire que le gouvernement subit une énorme pression, celle de trouver des solutions idoines en un laps de temps pour éviter la grève le 5 octobre surtout que l’année 2022 a brillé par le même scénario avec des répercussions sur les programmes éducatifs.