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Conjoncture

Les experts économiques d’Afrique centrale et de l’Est attendus au Burundi pour débattre de la norme et la qualité

Les freins à la bonne pratique des normes et qualité des produits (notamment agricoles), les perspectives pour accélérer l’industrialisation dans ces deux sous-régions sont entre autres problématiques évoquées au cours d’une rencontre tenue au siège du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) le 20 septembre 2023 en prélude au rendez-vous économique de Bujumbura.

Du 26 au 29 septembre 2023, Bujumbura (capitale du Burundi) va abriter la 2e Session conjointe du Comité intergouvernemental des Hauts fonctionnaires et Experts(CIE) sous le thème « Eriger l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Est en origines de qualité, et destinations d’investissements de choix, pour accélérer l’industrialisation et la diversification économique, et renforcer la sécurité alimentaire». En prélude à ce rendez-vous économique organisé par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), l’organe a initié une rencontre à Yaoundé ce 20 septembre. Celle-ci a non seulement permis de faire l’autopsie du milieu économique mais aussi, d’envisager quelques pistes de solutions qui seront décryptées dans quelques jours.

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D’après Adama Ekberg Coulibaly, chef secteur des initiatives sous-régionales, les échanges des produits manufacturiers ne représentent qu’à peine 3% en Afrique centrale. De plus, poursuit-il, le standard de certains produits agricoles comme les céréales n’est toujours pas accepté à destination. Pour cause, les normes ne sont pas harmonisées. Dans le même registre, l’expert déplore l’insuffisance des agences de normes au sein des 11 économies d’Afrique centrale à l’instar du Sao Tomé et Principe.

La même source relève également le manque de laboratoires d’accréditation qui puissent attester de la conformité des produits à l’exportation afin d’éviter que ceux-ci soient refoulés sur le marché international. Ajouté à ceci, une politique qualité dans chaque pays. A contrario, « il y a déjà la politique qualité de l’Union africaine… L’Afrique centrale a déjà une politique agricole commune mais elle n’est pas encore activée », indique Adama Ekberg Coulibaly.

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En guise de solutions, en plus des infrastructures de qualité, la CEA suggère la multiplication des Zones économiques spéciales(ZES) pour attirer plus d’investisseurs. Ces ZES, apprend-on, sont estimées à 6 000 sur le plan mondial pour environ 250 seulement pour l’Afrique. « Nous pensons que les zones économiques spéciales que nous allons nouvelles générations doivent être la cadre à travers lequel le pouvoir des affaires doit être amélioré pour que nous attirions les majors de l’industrie mondiale pour qu’ils viennent transformer nos produits en suivant un certain nombre de standards qui ont fait déjà leurs preuves. Les ZES restent un cadre à travers lequel nous allons industrialiser de façon inclusive dans la mesure où ces zones sont appelées à établir des liens avec des PME qui constituent 95% de la structure des entreprises par exemple ici au Cameroun. La meilleure relation avec les ZES c’est que nos entreprises locales puissent aussi monter dans la chaîne de valeurs et pouvoir améliorer l’activité économique comme la zone économique spéciale entre la RDC et la Zambie », fait savoir Jean Luc Mastaki, Directeur du Bureau  sous-régional d’Afrique centrale de la CEA.

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Pour y parvenir, les participants à cette rencontre ont été unanimes sur l’amélioration du climat des affaires, assurer la lisibilité de la qualité des politiques économiques, mettre en application un plan qualité pour le monde agricole, réduire les risques environnementaux, développer les chaînes de valeurs, etc.

Tels sont donc entre autres enjeux et défis à relever au terme de la 2e session du CIE(organe de supervision des activités des Bureaux sous-régionaux (BSR) de la CEA, Ndlr) pour que les produits de l’Afrique centrale en particulier soient plus compétitifs sur le marché international.

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