Marché financier de la CEMAC : le Gabon clôture son emprunt obligataire 2023 avec 154 milliards dans la cagnotte
Alors qu’il recherchait 150 milliards pour clôturer son programme d’émission triennal, le trésor gabonais a enregistré plus de souscriptions que prévu. Elle a par ailleurs sollicité et obtenu du régulateur une autorisation pour empocher la totalité de l’enveloppe proposée.
Le Trésor public gabonais vient de clôturer son emprunt obligataire 2023 par un succès. « Emrald Securities Services Bourse SA(ESS Bourse), société de bourse agrée par la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale(Cosumaf)annonce à la communauté des investisseurs des pays membres de la CEMAC, la clôture effective de l’emprunt obligataire par appel public à l’épargne de l’Etat gabonais dénommée « EOG 6,25% NET 2023-2028 » » indique ESS Bourse, l’arrangeur principal de l’opération dans un communiqué.
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La Société de bourse pilotée par le camerounais Christian Din Dika renseigne également que la levée de fonds qui s’est achevée le 31 août 2023 a permis au Gabon de mobiliser une enveloppe de 154,6 milliards FCFA sur 150 milliards initialement recherchés, soit un écart positif de 4,6 milliards FCFA représentant un taux de souscription de 103,07%. De fait, elle a sollicité et obtenu de la Cosumaf, le régulateur du marché financier, une autorisation pour absorber les sommes sur souscrites.
Le montant collecté dans le cadre de cette opération rémunéré à 6,5% sur 5 ans devrait servir à apurer une partie de la dette du pays et à financer les projets prioritaires retenus dans le cadre du plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise.
La clôture de cette opération est tout de même intervenue dans un contexte marqué par une prise de pouvoir militaire au Gabon suscitant de nombreuses incertitudes chez la communauté d’investisseurs. Précisons que les militaires ont pris le pouvoir à Libreville le 30 août 2023 à l’aube, 30 minutes après que le président de la République Ali Bongo Ondimba a été déclaré vainqueur de la dernière élection présidentielle avec 64,27%. Ils ont aussitôt décrété la dissolution de toutes les institutions du pays et ordonné la fermeture des frontières du Gabon jusqu’à nouvel ordre. Mais, dans la journée du 31 août 2023, la Cour constitutionnelle, auparavant dissoute au même titre que le Parlement, le gouvernement, le Centre gabonais des élections, etc., a été rétablie dans son fonctionnement. C’est devant ses membres que le président de la Transition prêtera serment dans quelques jours au palais du bord de mer le 4 septembre prochain.
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