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Banques et Finances

Banque : le bénéfice de NFC-Bank progresse de 120% en 2022

La National Financial Credit Bank (NFC Bank) sort peu à peu la tête du billot, preuve s’il en est de ce que la reprise en main par l’Etat est bel et bien en marche. Selon les données communiquées par la banque dans le cadre du « Classement EcoMatin des banques camerounaises» à paraître au début du mois de septembre 2023. Les autres indicateurs de l’établissement de crédit piloté par Julius Berdu Manjo, le seul dirigeant des banques en difficultés ayant échappé à la bourrasque après la prise de contrôle par l’Etat, ont plutôt connu une bonne évolution. Le produit net bancaire reste en hausse (+34,7%, à 12,8 milliards de F Cfa. Les dépôts et les crédits s’inscrivent dans cette tendance, respectivement à 127 milliards de F Cfa (+15,8%) et 71 milliards de F Cfa (+9%).

La National Financial Credit Bank (NFC Bank) sort peu à peu la tête du billot, preuve s’il en est de ce que la reprise en main par l’Etat est bel et bien en marche. Certes en baisse de 7 milliards de F Cfa (-4,3%) entre 2021 et 2022, l’activité reflétée par le total de bilan s’est située à 156,5 milliards de F Cfa. Cette contreperformance n’a pas affecté le résultat net qui a progressé de 120% à 3,3 milliards FCFA contre 1,5 milliards en 2021.

Lire aussi : Classement EcoMatin 2021: NFC Bank puissance 13

Les autres indicateurs de l’établissement de crédit piloté par Julius Berdu Manjo, le seul dirigeant des banques en difficultés ayant échappé à la bourrasque après la prise de contrôle par l’Etat, ont plutôt connu une bonne évolution. Le produit net bancaire reste en hausse (+34,7%, à 12,8 milliards de F Cfa. Les dépôts et les crédits s’inscrivent dans cette tendance, respectivement à 127 milliards de F Cfa (+15,8%) et 71 milliards de F Cfa (+9%). Des résultats imputables à son réseau de 18 agences et de 17 distributeurs.

Mais la NFC revient de loin, à cause des libertés prises par rapport au respect des ratios prudentiels surveillés par la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac), notamment les engagements envers les apparentés qui limitent en fait les prêts accordés aux actionnaires et leurs proches. Une disposition violée, qui a ébranlé l’institution depuis plus d’une décennie et avait conduit, en 2012, à la mise en place d’une administration provisoire n’ayant pas permis un redressement consistant de l’institution. Une mauvaise fortune à laquelle s’est ajoutée la crise dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où l’institution était fortement exposée. La baisse d’activité consécutive à la fermeture de certaines agences a aggravé une situation déjà pas reluisante.

Lire aussi : L’Etat aux trousses de 197 débiteurs indélicats de NFC-Bank pour recouvrer 40 milliards de FCFA 

Il faut dire que le plan de secours mis en place par le gouvernement, sous l’impulsion du Fonds monétaire international (FMI), a été d’un apport certain. La décision en février 2021 d’injecter 29,1 milliards de F Cfa a été le facteur déclencheur de la restructuration, dont l’une des premières manifestations fut la mise sous séquestre des actions des fondateurs (les 58,2% de Awanga et apparentés et les 24,4% de la Mutuelle de retraite complémentaire des agents Eneo et les 17,2% des autres actionnaires). Ayant les coudées franches, les autorités ont désigné Emmanuel Ngafesson, ancien secrétaire d’Etat à l’administration pénitentiaire, à la présidence du conseil d’administration et Alfred Fokwen pour secondé Julius Manjo. 

De manière opérationnelle, le schéma de restructuration réussie à la CBC en constitue le parangon. Cela débute par un coup d’accordéon (recapitalisation suivie d’une baisse du capital social) mettant les actionnaires hors-jeu. L’État prend le contrôle de la banque, nettoie son bilan, notamment en cédant, moyennant une décote conséquente, une part des créances compromises, mais recouvrables, à la Société de recouvrement des créances (SRC).

Lire aussi : NFC-Bank/UBC PLC. : DG et PCA sont connus

Un processus qui connait cependant des à-coups, s’agissant la NFC et UBC. « Des retards sont intervenus dans la nomination des administrateurs et du nouveau conseil d’administration des deux  banques et dans la conclusion d’un accord avec les actionnaires historiques sur les paiements d’impôt à l’État. Les portefeuilles d’expositions en défaut ont été transférés à la SRC et les premières tranches de la recapitalisation ont été versées par l’État », reconnaissait en mars l’institution de Bretton Woods.

Comme sa consœur, la NFC est appelée à signer un contrat d’objectifs et de performance avec le ministère des Finances pour accroitre son attractivité, en vue de sa cession à l’horizon 2026 à des investisseurs privés.

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