Projet Tramway à Douala: les travaux seront lancés dès ce premier semestre 2019
Iristone/Ilci, l’opérateur intégrateur du projet, envisage une mise en service partielle en 2021 si les délais des actions préalables sont tenus.
L’annonce a été faite à travers un communiqué publié dans le quotidien gouvernemental de ce mardi 30 janvier 2019. Le début des travaux de construction d’une ligne de tramway dans la ville de Douala est prévu pour le courant du premier semestre 2019 pour une durée de trois ans, avec une mise en service partielle envisageable en 2021 si les délais des actions préalables sont tenus. L’une des principales actions qui va certainement déclencher effectivement le projet est « la conclusion à date du contrat commercial entre le groupement Iristone/Ilci (l’opérateur intégrateur du projet, Ndlr) et le gouvernement camerounais dont le début des négociations est imminent », précise le communiqué.
Le tramway disposera d’une centrale électrique autonome installée dans la zone industrielle de Bonaberi dont la puissance dépasse les besoins de son exploitation
C’est en juillet 2016 que le Cameroun a signé avec le groupement formé par la société belge Iristone Consulting et le groupe de BTP turc Ilci Holding, un protocole d’entente en vue des études, du financement et de la construction d’une ligne pilote de tramway d’un linéaire de 18 km à Douala. Les études d’insertion de la ligne, la solution énergétique autonome et les plans de financement éligibles aux fonds internationaux ont été réalisés et approuvés par les parties. L’intégrateur belgo-turc Iristone/Ilci a constitué un consortium d’entreprises intervenant dans les différents corps de métier du génie civil, de l’électricité et de la signalisation parmi lesquelles l’Allemand Siemens et le Canadien Bombardier Transportation.
Le tramway disposera d’une centrale électrique autonome installée dans la zone industrielle de Bonaberi dont la puissance dépasse les besoins de son exploitation. Cette disponibilité d’énergie contribuera à l’amélioration de l’attractivité de cette zone pour les unités industrielles. Les retombées socioéconomiques générées par cet investissement sont multiples. Les emplois directs pour la seule phase pilote sont estimés à plus d’un millier de postes.
Les projets de construction de lignes de tranway au Cameroun ne datent pas d’aujourd’hui. Emmanuel Nganou Djoumessi, alors ministre de l’Economie, avait signé une convention avec l’entreprise belge Prefarail, pour la construction d’une ligne de tramway de 50 km dans la ville de Yaoundé dès 2015. Preferail avait pris sur elle la totalité de l’investissement nécessaire à la concrétisation du projet. En contrepartie, elle devait s’occuper pendant quelques années (sans aucune précision) de la gestion de la structure, afin de rentrer dans ses frais. Le gouvernement devait reprendre la gestion seulement au bout de cette période. Ce projet reste pour l’heure dans les tiroirs de l’administration. Ces deux projets participent de la politique de désengorgement des deux métropoles