Rebranding Africa Forum : la 9e édition sous le signe de l’inclusion financière
Au moins 500 acteurs de la finance mondiale appelés à croiser le verbe les 20 et 21 octobre à Bruxelles, sur les défis qui interpellent l’Afrique dans sa marche vers la révolution numérique, après avoir loupé les précédentes révolutions industrielles qui l’ont tant mise en retard.
Le Châtelain Brussels Hôtel (Belgique) accueille les 20 et 21 octobre prochain, la 9e édition du Rebranding Africa Forum (RAF), sur le thème : « Les systèmes financiers africains en mutation, concilier authenticité et modernité : les chemins de l’inclusion financière ». Cette thématique centrale est en phase avec le développement extraordinaire des systèmes financiers africains depuis une vingtaine d’années, « dans le sillage de la révolution numérique qui irradie le continent depuis lors, engendrant une véritable révolution financière ». Le Camerounais Thierry Hot, ancien journaliste et actuel vice-président des relations institutionnelles de la holding américaine Lilium Capital, trouve « qu’autant l’Afrique a fait un bond technologique en passant de la quasi-absence de téléphonie fixe à la révolution du téléphone mobile, autant elle est en effet en voie d’en réussir une autre, celle du déficit d’institutions bancaires et de leur absence en milieu rural, à la banque mobile aux quatre coins du continent ».
Les avancées sont telles que les systèmes financiers africains ont été transformés par une vague de libéralisation, d’amélioration sur les plans réglementaire et institutionnel et par la mondialisation. L’objectif, explique l’organisation du RAF, est désormais de mobiliser autant que possible les ressources financières intérieures au mieux finances formelle, semi-formelle et informelle afin de stimuler le développement de l’Afrique. Signe des avancées notables déjà enregistrées, MasterCard estime à 894% les levées de fonds réalisées par les start-up opérant dans le domaine des technologies financières en Afrique subsaharienne en 2021. En 2020, l’Afrique représentait 46% des nouveaux comptes enregistrés dans le monde, selon le Global Findex. Entre autres indicateurs qui montrent que les populations et les leaders africains « ont pour la plupart pris conscience de la nécessité de créer un environnement favorable à la révolution numérique, après avoir loupé les précédentes révolutions industrielles qui ont tant mis l’Afrique en retard.
Pour autant, de nombreux défis restent à relever pour exploiter au mieux l’immense potentiel de l’Afrique. C’est autour desdits défis que les quelques 500 acteurs de la finance mondiale attendus à cette 9e édition du RAF seront appelés à croiser le verbe dans ce rendez-vous devenu le Davos africain. La 8e édition tenue l’année dernière, toujours à Bruxelles, avait donné aux participants de s’accorder sur le fait qu’à l’instar de ce qui a pu être réalisé après la crise de 2008 dans certains pays, la réponse à la crise actuelle passe par des changements structurels pourvoyeurs d’opportunités et catalyseurs d’attractivité.
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