Financement climatique : le Cameroun a capté 23 milliards de F auprès du Fonds vert pour le climat en 10 ans
D’après le dernier rapport de la BAD sur les perspectives régionales en Afrique centrale, l’on apprend que les financements captés par le Cameroun et les 6 autres pays de l’Afrique centrale sont le cumul depuis la création de l’institution en 2010, jusqu’à 2021.
Dans son rapport intitulé ‘‘Perspectives économiques en Afrique centrale 2023’’, la Banque africaine de développement (BAD), révèle que les pays africains les pays de l’Afrique centrale (Cameroun, Congo, Guinée-équatoriale, Tchad, Centrafrique, République démocratique du Congo, et le Gabon, répartition propre à la BAD, ndlr) ont obtenu la somme de 169,431 milliards de Fcfa (284 millions de dollars) du Fonds vert pour le climat (FVC). Ce, depuis 2010, année de création de ce mécanisme financier de l’Organisation des Nations unies, rattaché à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc), et qui vise à transférer des fonds des pays les plus avancés à destination des pays les plus vulnérables pour mettre en place des projets combattant les effets des changements climatiques ou d’adaptation au changement climatique.
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Selon la BAD «en moyenne, les pays d’Afrique centrale ont reçu 41 millions USD de financements climatiques, contre 91 millions USD pour la moyenne africaine. Cela peut s’expliquer par le fait que trois pays de la région (sur les sept) – Gabon, Congo et Guinée équatoriale– sont des pays à revenu intermédiaire, qui attirent donc moins de fonds.».
Un classement par pays place la République démocratique du Congo à la première marche des pays ayant capté lesdits financements avec 47,237 milliards de Fcfa (79,18 millions de dollars) encaissés depuis la création de cette institution. Puis vient le Tchad avec 44,475 milliards de Fcfa (74,8 millions de dollars); la RCA avec 23,724 milliards de Fcfa (39,9 millions de dollars) ; puis le Cameroun avec 22,891 milliards de Fcfa (38,5 millions de dollars) ; le Congo 17,231 milliards de Fcfa (28,98 millions de dollars) ; le Gabon avec 13,381 milliards de Fcfa (22,43 millions de dollars). Seul la Guinée-équatoriale n’a pas capté de financement de cette institution.
Les secteurs bénéficiaires de ces financements sont : l’agriculture, la foresterie et l’affectation des terres (Afat), la gestion des ressources en eau, l’élevage et la protection côtière. Ce qui est pratiquement en adéquation avec les activités du FVC. « Le FVC finance trois domaines stratégiques d’intervention notamment l’adaptation, l’atténuation et le transversal, ces financements visent plus l’atténuation que l’adaptation ; or les pays africains ont besoin prioritairement de financements d’adaptation.», rajoute le document.
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Il convient de noter ici qu’outre le FVC, le Cameroun bénéficie aussi de l’appui de plusieurs autres institutions multilatérales et des partenaires bilatéraux pour le financement du changement climatique. Ce qui pour le moment semble ne pas être suffisant. Ceci dans la mesure où le 25 octobre 2022, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze présidait un atelier de sensibilisation des acteurs de l’administration sur le marché du carbone. Ceci afin d’en faire une source de financements plus importante du budget de l’État pour l’exercice en cours. Mais cela passe par certains préalables, dont la réalisation du bilan carbone du pays, qui permet de savoir la quantité de carbone stocké par le pays, suite à ses différentes actions de lutte contre les changements climatiques.
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