Développement régional : la Commission de la Cemac et le secteur privé peaufinent leur nouvelle feuille de route
A l’issue d’une rencontre de prise de contact avec le nouvel exécutif de la Commission de la Cemac que conduit Baltasar Engonga Edjo’o, les deux parties ont convenu de 9 points sur lesquels ils devront travailler pour davantage permettre à la sous-région d’être développée.
Depuis sa prise de fonction en juin 2023 à la tête de la Commission de la Cemac, Baltasar Engonga Edjo’o initie des rencontres des prises de contact avec les différentes acteurs impliqués dans le processus de développement de la sous-région. Parmi ces derniers figurent en bonne place le secteur privé. D’où la rencontre du 28 juillet 2023 entre le Commission de la Cemac et le secteur privé. Avec pour thème « créer les synergies », cette rencontre a posé les jalons de d’une coopération franche et durable voulue par le nouveau gouvernement de la Cemac. Les deux parties de concert ont « défini ensemble les projets prioritaires pour la diversification de l’économie », a confié, Baltasar Engonga Edjo’o à l’issue d’une visite chez le Premier ministre le 1er août 2023 pour une réunion de prise de contact.
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A l’issue de la rencontre avec le secteur privé 9 recommandations ont été faite à l’endroit non seulement de la Commission de la Cemac, mais aussi du secteur privé, des institutions financières sous-régionales et des Etats membres. Tout d’abord pour le secteur privé en sa ‘‘qualité de moteur de l’économie’’ il s’agit de : souscrire davantage aux mécanismes favorisant les partenariats public-privé (PPP) ; intensifier les activités de l’Union des Patronats de l’Afrique Centrale (Unipace) ainsi que celles de la Conférence des Chambres consulaires de la Cemac (CCC-Cemac) en tenant régulièrement leurs réunions, selon la périodicité retenue dans leur statut respectif, en veillant au principe de rotation de la présidence de ses organes et en encourageant les membres à acquitter leurs contributions financières en vue de la réalisation efficace des missions de ces organes( de l’Unipace et de la Conférence des Chambres Consulaires de la Cemac. Enfin de partager avec la Commission de la Cemac les conclusions des études menées par le secteur privé dans les domaines liés à l’harmonisation des politiques économiques, fiscales et monétaires, notamment, en vue de tirer ensemble les recommandations qui s’imposent pour leur mise en œuvre au profit des économies de la zone Cemac.
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Ensuite à la Commission de la Cemac il a été recommandé : d’inviter systématiquement le Président de l’Unipace et celui de CCC-Cemac aux cérémonies d’ouverture des sessions ordinaires de la Conférence des Chefs d’Etats, dans l’optique de porter leur vision sur le climat des affaires au sommet ; associer les représentants des patronats nationaux et des chambres consulaires aux réunions techniques organisées par la Commission de la Cemac sur des questions d’intérêt pour le secteur privé ; et organiser des rencontres semestrielle avec les différents acteurs du secteur privé afin de disctuer des questions relatives à susceptibles de renforcer la compétitivité des entreprises opérant dans le marché Commun de la CEMAC aux fins du renforcement de l’intégration régionale dans la CEMAC.
Aux Etats membres il a été prescrit de : renforcer ou d’instituer des mécanismes appropriés sur le dialogue public-privé en vue de prendre en compte dans l’élaboration des politiques économiques et monétaires nationales et sous- régionales, les recommandations pertinentes formulées par le secteur privé ; et d’encourager le secteur privé national et régional à souscrire ou à contribuer davantage aux mécanismes de financement innovants des grands projets d’infrastructures notamment à travers les partenariats privé public (PPP).
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Enfin aux institutions financières opérant dans les Etats membres de la Cemac, la nécessité d’un dialogue approfondi et participatif entre les différentes institutions financières opérant dans les Etats membres de la Cemac, les autorités nationales compétentes et les autorités communautaires concernées afin qu’un accompagnement approprié soit apporté aux très petites et moyennes entreprises actives dans nos Etats membres en privilégiant la mise en place d’un mécanisme favorisant l’octroi des crédits à taux bonifiés en faveur de ces TPME et notamment au profit de celles opérant dans le domaine de la transformation des produits vivriers ou du cru.
Objectif accroître les investissements
Les 9 résolutions ainsi été arrêté « ont convergé toutes vers la définition d’options stratégiques majeures à même d’influencer de façon efficiente et durable, les flux d’investissements dans la sous-région Afrique centrale ». Indiquons à cet effet que pour l’année 2022, les pays de la Cemac ont reçu 2 156 milliards de Fcfa d’Investissements directs étrangers selon le rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). 72% de cette enveloppe a été capté par le Gabon (656,3 milliards de Fcfa), le Cameroun (530 milliards) et le Tchad (360 milliards).
De plus, ces résolutions viendront s’aligner ainsi aux objectifs fixés au Programme économique régional de la Cemac dont l’ambition est de valoriser les principales ressources de la sous-région et de bâtir une économie compétitive, diversifiée et à forte valeur ajoutée, élaborée et adoptée.
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