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La Beac veut améliorer son dispositif interne de lutte contre le blanchiment de capitaux

L’entreprise recrutée à l’issue de l’appel d’offres lancé le 31 juillet 2023 par la Banque centrale devrait assurer la mise en conformité du système interne de la Beac avec les standards internationaux en matière de lutte contre le financement du terrorisme entre autres.

La lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme en Afrique Centrale entamée il y a plus d’une dizaine d’années se poursuit sans relâche. Pour preuve, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) vient de rendre public un avis de sélection internationale pour l’amélioration du dispositif interne dénommée ‘’LCB/FTPLCB/FTP’’. L’entreprise recrutée à l’issue de cet appel d’offres devrait assurer la mise en conformité du système interne de la Beac avec les standards internationaux en matière de lutte contre le financement du terrorisme dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

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Selon la Banque centrale, « le processus se déroulera conformément au Règlement n° 01 Cemac/Umac/CM/18 portant adoption des marchés de la Beac, notamment la sélection sur la base de la qualité technique et du cout de la proposition ». Elle précise que les soumissions sont obligatoirement accompagnées d’une garantie par virement bancaire ou en espèce d’un montant de 50 000 Fcfa non remboursable, aux guichets de la Beac à l’exeption du bureu de Paris. Les dossiers de candidatures doivent lui parvenir au plus tard le 20 septembre 2023.

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La Beac se résout à renforcer la bataille contre le blanchiment de capitaux, deux ans après de sanctions infligées par la Cobac, pour financement du terrorisme à la filiale camerounaise de Banque Atlantique. Dans le cadre d’une enquête à ce sujet, le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac) révélait qu’au cours de la période 2013-2016, le volume consolidé des envois de fonds à partir de la Cemac s’établit à 2 228,76 milliards de Fcfa alors que les réceptions ne se situent qu’à 1 171,92 milliards de Fcfa. Ce qui dégage un écart de 1 056,84 milliards de Fcfa au cours de la période sous revue. Pour relever ce gap, la Beac a implémenté en octobre 2020, une solution informatique de filtrage, de profilage et de traçage des flux financiers dans la  Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).

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Au sein de la Cemac, le sujet est toujours aussi préoccupant. Le 23 juin dernier, le Groupe d’action financière (Gafi), l’organisation de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme intégrait le Cameroun sur la liste grise des pays soumis à une « surveillance renforcée ». Il rejoint ainsi, avec la Croatie et le Vietnam, 23 autres pays sur la liste de juridictions qui présentent des « déficiences stratégiques dans leurs régimes de lutte » contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération d’armes de destruction massive. 

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