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Transport routier: le gouvernement dans l’impasse face à l’importation des véhicules usés

Mesures fiscales, insuffisance d’accompagnement des transporteurs, non-implémentation de la prime à la casse… sont entre autres problèmes de fonds auxquels le ministère des Transports doit trouver des réponses urgentes pour réduire ce phénomène qui aggrave la pollution.

Des carrosseries à peine reconnaissables et les véhicules eux-mêmes, devenus brinquebalants malgré moult passages à la tôlerie pour réfection. C’est le visage qu’offrent plusieurs voitures en circulation aussi bien dans les milieux ruraux qu’urbains. Si l’état de la route concourt à la vétusté de ces engins à quatre roues, il reste tout de même que beaucoup d’entre eux sont déversés au Cameroun après avoir consommé plus de 10 ans de vie ; ce qui accentue le phénomène de la pollution.

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À la lecture de l’étude sur l’analyse des types de véhicules importés au Cameroun présentée le 25 juillet dernier à Yaoundé par le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, il transparaît que le gouvernement est encore loin de sortir de l’impasse. Pour preuve, en moyenne, 30 000 voitures et camionnettes sont importées chaque année au Cameroun ; importations dominées par les véhicules d’occasion âgés de plus de 15 ans, a-t-on appris. En lien avec un récent rapport publié par le Minddevel, les voitures d’occasion représentent 57,3 % des 52 272 véhicules sur l’ensemble du territoire national (soit 47 466 taxis et 6 146 cars). Un chiffre qui doit être bien au-delà, 7 ans après cette étude réalisée par EC-Ecam.

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S’il est vrai que les particuliers commandent également les véhicules, il reste que les importations profitent davantage aux opérateurs économiques qui disposent d’un important capital. De fait, les pouvoirs publics se doivent de suffisamment soutenir le secteur privé pour réduire ce phénomène qui a toujours pignon sur rue. C’est en tout cas, l’analyse de Jean Collins Defossokeng, président du Syndicat national des employés du secteur terrestre (Synester). « Il y a pratiquement un laisser-aller et puis, c’est une espèce d’acquis mieux-mieux. Le gouvernement dans l’incapacité de pouvoir accompagner les transporteurs, ne peut quand même pas leur imposer une dépense financière supplémentaire alors qu’on a un peuple paupérisé qui est incapable de supporter les vrais coûts de transport. Donc, pour que le Camerounais continue de voyager, c’est grâce au transport au rabais », s’est-il confié à EcoMatin. Suivant ce point de vue, « les mesures fiscales en vigueur pour encourager l’importation des véhicules propres restent limitées », rapporte le quotidien national bilingue Cameroon Tribune.

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Aussi, une solution fiable n’a toujours pas vu le jour pour ravitailler massivement le marché par la production locale ou du moins d’où le recours sans cesse aux importations. Par ailleurs, la mesure annoncée par le gouvernement (il y a plus d’un an) pour débarrasser les vieilles voitures de la voie publique, n’est toujours pas implémentée. Il s’agit de la prime à la casse qui consiste à retirer de la circulation des vieux véhicules, contre un autre financement ou un soutien bancaire pour l’acquisition d’un nouveau véhicule.

En attendant la matérialisation de ce projet « sur lequel le ministère des Transport travaille actuellement », l’on préconise au sein de ce département ministériel : la limitation de l’âge des véhicules importés à 05 ans et l’instauration des mesures fiscales en rapport avec les types de carburants utilisés. Ngalle Bibehe et ses collaborateurs explorent aussi les pistes d’amélioration de l’importation des véhicules moins polluants en adoptant ceux qui utilisent les ressources d’énergie renouvelable à côté du carburant.

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