Cameroun : le lancement du recensement général de l’agriculture et de l’élevage incertain pour 2023
Le financement est la principale contrainte qui pourrait encore renvoyer le projet aux calendes grecques, alors qu’il devrait enfin être lancé au mois de novembre.
Prévu pour être lancé au mois de novembre 2023, le 3e Recensement général de l’Agriculture et de l’Élevage (Rgae) couplé au 4e Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph) initialement prévu de 2013-2016, reste incertain ; du moins, au regard de l’ambiance qui prévaut autour. En effet, à quatre mois de l’échéance, les ressources financières déjà mobilisées rassurent moins par rapport aux besoins pour implémenter le projet.
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Sur un budget prévisionnel de 20 milliards de Fcfa, les chiffres sur l’argent déjà acquis sont à peine dévoilés après que les partenaires financiers du Cameroun aient promis en mars dernier, d’injecter 6 milliards de Fcfa dans le cadre de ce projet. « Pour ce qui est des partenaires financiers, une partie est mobilisée et l’autre est en attente d’être mobilisée. Donc tout n’est pas encore mobilisé », fait savoir une source bien introduite sur le dossier.
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Pour sa part, l’Etat du Cameroun, qui devrait apporter sa quote-part voire la plus grosse partie, n’a non plus réuni ses moyens pour rassurer du lancement du Rgae/Rgph. « En réalité, je ne peux vous dire que c’est déjà mobilisé, mais il est quand même annoncé que ce sera mobilisé et que l’opération pourrait se tenir en fin d’année », avoue une source contactée par EcoMatin.
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Pourtant, le programme annoncé depuis dix ans mettrait à la disposition des pouvoirs publics et des acteurs du monde agropastoral et halieutique, des données fiables et détaillées pour des exigences de planification et de suivi-évaluation en faveur du développement de leurs activités. Si le gouvernement venait à ne pas réunir les fonds nécessaires, l’exécution dudit projet deviendrait de plus en plus hypothétique, au vu de la modique somme prévue dans le Document de programmation budgétaire. Le document produit par le ministère des Finances table sur 1,8 milliard de Fcfa seulement à injecter dans le Rgae entre 2024-2026, soit 600 millions de Fcfa en 2024. Ce qui ne représente que les 0,25 % des 704,84 milliards à allouer au secteur rural sur ce triennal.
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