Construction de la route Ketta-Djoum : la BAD révèle les risques qui pèsent sur la réalisation du projet
L’institution financière ressort principalement la non-opérationnalisation du poste de contrôle unique frontalier de ce corridor routier qui permet de rallier Yaoundé à Brazzaville.
Dans son rapport sur l’état d’exécution et sur les résultats au mois de mars 2023 du projet de construction de la route Ketta-Djoum phase 2, la Banque africaine de développement (BAD) ressort des entraves à la réalisation de ce projet intégrateur de la zone Cemac. En effet dans la section ‘‘principaux risques et mesures d’atténuation’’ le rapport cite la non opérationnalisation du poste de contrôle unique frontalier avec comme explication l’« insuffisance des ressources pour la prise en compte du gap de financement qui se dégage suite à l’appel d’offres pour la fourniture et l’installation de deux scanners au poste de contrôle unique frontalier». En guise de mesure corrective, il a été prescrit une concertation entre les deux pays afin de dégager les ressources supplémentaires de leurs prêts respectifs.
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A côté de ce risque figurent aussi des ‘‘problèmes affectant l’exécution du projet’’. Trois difficultés constituent la liste de problèmes présentée. Il s’agit de la : non-exécution des activités relatives à l’appui à la lutte contre les changements climatiques, non-exécution des activités relatives à la sensibilisation des populations et la non-exécution des aménagements socio-économiques. Toutefois pour éviter le pire, des mesures correctives ont étés prise. Pour les deux premiers problèmes, il a été entrepris l’accélération du processus de passation des marchés et pour le dernier, l’accélération de l’exécution des travaux.
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Cependant, bien que des entraves à la réalisation du projet de construction de la route Ketta-Djoum phase 2 aient été ressorties, l’institution financière juge l’ensemble « satisfaisant » et pense que les « objectifs devraient etre atteints ».
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Rappelons que le projet de construction de la route Ketta-Djoum phase 2, financé à hauteur de 302,190 millions d’UC (un peu plus de 251 milliards de Fcfa) par la BAD a pour objectif : d’améliorer le niveau de service de la chaine logistique de transport sur l’axe routier Brazzaville–Yaoundé en vue de l’accroissement des échanges commerciaux ainsi que de l’amélioration des conditions de vie des populations de sa zone d’influence. Le projet approuvé dans son entièreté (phase 1 et 2) en 2015, englobe des travaux routiers, des infrastructures auxiliaires, la facilitation du transport, des études sur le secteur du transport et un appui institutionnel, la préservation de la biodiversité et la gestion du projet. La phase II dont il est question ici est la suite de la Phase I qui comprend la réalisation des travaux non prévus dans le cadre de la Phase 1 en vue de finaliser le projet de construction d’une autoroute entièrement pavée entre Brazzaville et Yaoundé.
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