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Conjoncture

Cameroun : le gouvernement projette un taux d’inflation de 5,9% en 2023, du fait de l’augmentation des prix des carburants

Cette révision est consécutive au rajustement des prix à la pompe dont l’incidence continue de se faire ressentir sur le coût de la vie malgré les mesures d'accompagnement prises par le gouvernement.

Le Cameroun dans son Document de programmation économique et budgétaire à moyen terme 2024-2026, vient de revoir à la hausse, ses prévisions sur le taux d’inflation au cours de l’exercice 2023. Initialement prévu à 3%, le prix à la consommation a été revu à 5,9% soit une hausse de 2,9%.

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Le gouvernement explique cette révision par la hausse des prix du carburant à la pompe actée le 1er février 2023 dont l’impact continue de se ressentir dans le quotidien des Camerounais. Selon la grille tarifaire arrêtée par le gouvernement, le prix du litre de super est passé de 630 Fcfa à 730 Fcfa ; le gasoil qui coûtait 575 Fcfa est vendu à 720 Fcfa le litre. Cette majoration des prix des carburants a entraîné notamment une hausse de 50 F sur le prix du transport en journée (de 250F à 300F) et de 500F pour le taxi de nuit (3 000F contre 2 500F avant). Comme sur une chaîne, les coûts des produits alimentaires (œufs, tubercules, etc.), habilement, hébergement, etc. restauration, l’éducation etc. poursuivent leur envolée sur le marché.

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Avec ce rajustement de ses perspectives, le Cameroun rejoint quasiment le Fonds monétaire international(FMI), la Banque des Etats de l’Afrique centrale(Beac), la Banque africaine de développement(BAD). Ces trois institutions monétaires tablent respectivement sur un taux d’inflation de 6% ; 6,4% et 5,9% en 2023. Plus optimiste, la BAD indique par contre que l’inflation devrait baisser progressivement et atteindre 5,9 % en 2023 et 3,3 % en 2024 « grâce à la poursuite du resserrement de la politique monétaire par la Beac ».

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Pour sa part, le gouvernement camerounais projette un taux d’inflation de 3% en 2024 contre 2,5% en 2025 et 2026. A l’origine de ces perspectives favorables, « des ajustements et des mesures de lutte contre la hausse des prix mises en œuvre par le gouvernement » notamment, salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) passé de 36 270 Fcfa à 41 875 F soit une augmentation de 5 605 Fcfa début février dernier et la hausse de 5,2% du salaire des fonctionnaires. Mais il convient tout de même de relever que ces mesures, en l’occurrence, le Smig, ne sont pas toujours effectives chez bon nombre d’employeurs. L’on se souvient que face aux députés en juin dernier, le ministre du Travail Grégoire Owona déplorait le fait que le Smig ne soit pas toujours appliqué dans toutes les entreprises. Toute chose qui se répercute sur le pouvoir d’achat.

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Dans la même veine, l’inflation pourrait donc s’aggraver dans la mesure où elle fait face à certains facteurs de risques. Il s’agit pour les plus évidentes de : « l’aggravation du conflit russo-ukrainien et ses conséquences sur les marchés mondiaux de l’énergie et des produits alimentaires ; et la hausse des taux d’intérêt dans un contexte de fort endettement mondial qui pourrait engendrer une crise de la dette avec ses conséquences négatives sur les économies », apprend du Document de programmation budgétaire.

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Pour mémoire, dans un rapport publié en février de l’année en cours, l’Institut national de la Statistique(INS), anticipait sur un taux d’inflation qui se maintiendrait au-dessus de 6% compte tenu de la hausse des prix des carburants consécutivement à la réduction des subventions à la pompe.

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