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Cemac: les Investissements directs étrangers reculent de 941,5 milliards de Fcfa en 2022

De manière générale, les flux d'investissements directs étrangers (IDE) vers l'Afrique, ont chuté à 45 milliards de dollars en 2022 contre 80 milliards de dollars en 2021.

Dans l’espace communautaire, les flux d’investissements directs étrangers sont passés de 4,190 milliards de dollars en 2021 à 3, 599 milliards de dollars l’exercice écoulé, soit une décote de 591 millions de dollars. Entre autres raisons évoquées par la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le développement (CNUCED), auteur du rapport sur l’indice d’investissement dans le monde, le conflit russo-ukrainien, l’inflation des denrées alimentaires et de l’énergie, la hausse des taux d’intérêts ou encore les pressions liées à la dette. Ceci bien que le nombre de nouveaux projets annoncés spécifiquement tant en zone Cemac qu’en Afrique, globalement, soit en augmentation. Les investissements directs étrangers en Afrique sont retombés en 2022 à leur niveau de 2019, soit 45 milliards de dollars, après les 80 milliards de dollars atteints en 2021.

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Dans cet environnement qui n’échappe pas à la conjoncture mondiale caractérisée par des tensions géopolitiques ainsi que des crises multiples qui affectent les investisseurs, les annonces de nouveaux projets ont cependant augmenté de 39 % et les opérations de financement de projets internationaux de 15 %. Le secteur de l’énergie, qu’il s’agisse des industries extractives ou de la production d’énergie, a connu la plus forte augmentation sur le continent. En Zone Cemac de manière spécifique, les IDE ont connu une chute en valeur de 591 millions de dollars, soit 941,57 milliards de Fcfa entre 2021 et 2022. Ils se sont notamment établis à 3,599 milliards de dollars l’année dernière, soit plus de 2 167 milliards de Fcfa contre 4,190 milliards de dollars (2 523,5 milliards de Fcfa).

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De manière globale, les raisons de cette chute résident dans les conséquences de la guerre en Ukraine, les prix élevés des denrées alimentaires et de l’énergie, et les pressions liées à la dette. « Le financement de projets internationaux et les fusions et acquisitions transfrontalières ont été particulièrement affectés par le durcissement des conditions de financement, la hausse des taux d’intérêt et l’incertitude sur les marchés de capitaux », note le rapport de la CNUCED. 

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Dans le détail, nombre de pays de l’espace communautaire ont connu des chutes vertigineuses tandis que d’autres ont fait face à la stagnation de leur niveau d’attractivité. La Cemac qui entre 2016 et 2020 a vu son volume d’IDE en hausse du fait de la déferlante d’investisseurs au Congo, doit aujourd’hui se contenter d’un niveau faible. Ce pays a vu son volume d’IDE passer de 4,016 milliards de dollars en 2020 à 532 millions de dollars en 2021 et 2022. Le pays a pourtant été pendant cinq ans la locomotive des IDE en Cemac avec plus de 17 milliards de dollars entre 2016 et 2020, grâce particulièrement aux investissements dans le pétrole et le gaz naturel.

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Le Gabon, après la progression notée entre 2016 et 2020 où le pays avait même atteint 1,717 milliard de dollars d’IDE, est depuis deux ans sur une courbe descendante. L’exercice écoulé, le pays a réussi à capter 1,105 milliard de dollars contre 1, 529 milliard en 2021, soit un gap de plus de 420 millions de dollars. Mais, sur les sept derniers exercices, le pays a capté 9, 841 milliards de dollars en raison de l’ouverture à la diversification de son économie grâce à la mise en place de la zone industrielle spécialisée de Nkok où se bousculent les investisseurs étrangers et de la manne pétrolière. Les investisseurs ont légèrement levé le pied au Cameroun l’année dernière. Le pays n’a capté que 889 millions de dollars d’IDE contre 964 millions en 2021, restant ainsi le troisième pays de la Cemac qui attire le plus d’investisseurs étrangers. Pour l’heure, seuls les grands projets structurants arrivent encore à faire entrer au pays un flux important d’investissements directs étrangers. La matérialisation des grands industriels notamment le lancement des gisements de minerai de fer de Mbalam, de cobalt de Nkamouna, du fer de la Lobe restent en attente de démarrage. Ils vont constituer avec la mobilisation des financements de véritables bouffées d’oxygène aux IDE dans les années à venir.

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Entre 2016 et 2022, le Cameroun a toutefois attiré les IDE pour une valeur de 5, 795 milliards de dollars. Si le Tchad devance le Congo sur les deux derniers exercices respectivement avec 705 millions et 614 millions de dollars, le pays reste cependant l’un des modestes capteurs d’IDE de la zone Cemac. Toutefois, il arrive également devant la Guinée-Équatoriale dont le niveau d’IDE est resté quasi stable sur les derniers exercices avec 459 millions et 460 millions de dollars. Bien que ce soit le dernier pays de l’espace communautaire à attirer les IDE, la RCA fait un bond dans ce rapport. Le pays part ainsi de 5 millions de dollars captés en 2021, à 24 millions de dollars en 2022. Cette performance est à mettre à l’actif des crypto-actifs lancés par le pays et de la venue de certains investisseurs dans le domaine des industries extractives.

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