Cemac : les réserves de change progressent de 44% à 7 602,4 milliards à fin avril 2023
Cette dynamique s’explique par la bonne tenue des activités économiques, les efforts de rapatriement des recettes d’exportation, notamment la forte augmentation des rétrocessions des devises par les banques primaires pour le compte de leur clientèle du secteur extractif autorisée à détenir des comptes en devises.
Les réserves de change de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) ont bondi à 7 602,4 milliards de Fcfa au 30 avril 2023, en hausse de 44,8 % sur un an, apprend-on du rapport sur la politique monétaire de la Banque centrale. Cette dynamique « s’explique par la bonne tenue des activités économiques, les efforts de rapatriement des recettes d’exportation, notamment la forte augmentation des rétrocessions des devises par les banques primaires pour le compte de leur clientèle du secteur extractif autorisée à détenir des comptes en devises, » détaille la Banque centrale dans son rapport. En conséquence, le taux de couverture extérieure de la monnaie s’est situé à 74,2 % au 31 mars 2023, contre 66,7 % un an plus tôt.
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Les réserves de change des six pays de la Cemac (Cameroun, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad, RCA, Congo) sont constituées au 30 avril 2023 à 77,6 % des avoirs extérieurs à vue soit 5 899,4 milliards de F ; 16,5 % des autres avoirs extérieurs en devises ( 1 254,3 milliards de F ) ; 3,1 % de l’encaisse en or (235,6 milliards de F) et 2,8 % (212,8 milliards de F) des avoirs auprès du FMI (Fonds monétaire international).
Sur le marché des changes, depuis le début de l’année 2023, l’euro s’est apprécié par rapport aux principales monnaies. Aussi, depuis janvier 2023, son cours a progressé par rapport au dollar canadien (7,68 %), au rand sud–africain (6,52 %), au yen japonais (5,72 %), au yuan chinois (3,80 %), au naira (2,82 %), à la roupie indienne (1,38 %) et au dollar américain (1,37 %). A contrario, il s’est déprécié par rapport au franc suisse (1,92 %), au real brésilien (0,90 %) et à la livre sterling (0,03 %). De son côté, le cours de l’or a grimpé depuis le début de l’année 2023. Au mois de janvier, il valait 1 800 $ alors qu’à date, son prix s’élève à environ 2 000 $.
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Depuis l’entrée en vigueur, en 2019, du nouveau règlement sur le change, les devises rétrocédées à la banque centrale ont presque doublé passant de 6 201 milliards de F en 2019 à 11 946 milliards de F en 2022, selon les données de la Beac. Cette progression s’est davantage accélérée en 2022 avec l’application dudit règlement aux entreprises du secteur extractif qui, en l’espace de 5 mois ont rapatrié 765 milliards de Fcfa de devises dans cette région, représentant plus de 10% des réserves de change à date.
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Ces efforts sont cependant anéantis par une augmentation des transferts sortants qui sont passés de 4 832,76 milliards en 2019 à 8 304 milliards de F en 2020. En 2022, le montant cumulé des transferts sortant est ressorti à 10 120 milliards de F soit un bond de 110 % par rapport à 2019. Ce qui représente une marge de progression plus importante que les transferts entrants.
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