Développement agricole : plus de 1 700 milliards de F pour la construction de 3 usines d’engrais
Yaoundé, Douala et Limbé, dans la région du Sud-Ouest verront sortir de terres des projets pour alimenter le marché local et international pour des investissements estimés à plus de 1700 milliards de Fcfa.
L’engrais fait partie du top cinq des produits importés au Cameroun. Cette action continue d’impacter la balance commerciale du pays. Avec la guerre russo-ukrainienne, de nombreux pays du continent africain ont pris l’initiative d’investir dans les usines locales, question d’inverser la tendance. C’est le cas du Nigeria. Au Cameroun, le gouvernement a mis en placeune panoplie de lois pour favoriser les incitations d’unité de production d’engrais dans le cadre de la nouvelle politique agricole dite de deuxième génération. Trois projets sont en maturation, selon le ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique par intérim, Fuh Calistus Gentry.Il répondait ainsi à la question de l’honorable Saya Kaïgama le vendredi 30 juin 2023 lors de la séance plénière consacrée aux questions orales.
Il s’agit du projet de construction d’unité de production d’engrais chimique et organique respectivement à Limbé et à Yaoundé par l’entreprise Vision globale ; du projet de construction d’usine d’engrais chimique à Limbé par l’entreprise ferrostaal et du projet de construction d’une usine de production d’engrais chimique à Douala.
S’agissant du premier projet, il porte sur un investissement d’environ 500 milliards de Fcfa pour la production de 230 000 tonnes d’ammoniac et 400 mille tonnes d’urée par an. Le promoteur envisage d’investir sur deux segments : la production d’engrais chimique à partir du gaz naturel sur le site Itindi à Limbé et la production d’engrais organique à partir des déchets organiques dans l’arrondissement de Yaoundé 7.
Le deuxième projet porte sur un investissement de 1 250 milliards de Fcfa pour une production annuelle de 600 mille tonnes d’ammoniac et 700 mille tonnes d’urée destinés pour le marché local et à l’exportation. L’infrastructure sera approvisionnée en gaz à hauteur de 70 millions de pieds cube standard par jour ; d’où l’adoption du projet de loi portant sur l’accord de coopération dans le cadre de l’exploitation des champs pétroliers et gaziers transfrontaliers, signé le 17 mars 2023 à Yaoundé. Sur le plan social, le projet en gestation devra créer près de 500 emplois direct et indirect.
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Ces différents projets visent globalement à mettre à la disposition des agriculteurs des matières suffisantes pour densifier leurs activités dans le but de limiter les importations. Cette approche entre dans le cadre de la politique d’import-substitution. Le démarrage effectif de ces projets reste attendu.
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