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Nomination : Oyono Bika Pierre Nolasque est le nouveau DG de l’Imprimerie Nationale

Le chef de l’Etat a signé ce 19 juin un décret y relatif.

Ce 19 juin, le président de la République a signé un décret portant nomination de Oyono Bika Pierre  Nolasque  au poste de Directeur général de l’Imprimerie nationale.  Il remplace à ce poste Paul Walter Komo, arrivé à la tête de cette entreprise publique en 2015 en qualité de sapeur-pompier, après un décret du chef de l’Etat. Oyono Bika Pierre Nolasque, prend les commandes de cette société à capitaux publics au moment où, le climat social est délétère et la situation financière « reste préoccupante » selon le rapport 2020, de la CTR sur la situation des entreprises.

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En effet, en avril 2022, un mouvement de grève aux abords des services du Premier ministre avait été observé par les salariés. Les griefs imputés à l’ex-directeur général, allaient de la simple faute de gestion, aux détournements de deniers publics, en passant par des fraudes. Un plaidoyer avait également été formulé à cette période à l’endroit du ministère des Finances, tutelle financière de l’Imprimerie nationale, pour le décaissement urgent d’une somme d’argent qui va servir au paiement des salaires qui n’ont pas été virés dans les comptes bancaires des employés depuis 4 mois.

Trois ans plutôt soit en 2019, à l’occasion d’une visite du ministre de la Communication (Mincom) René Emmanuel Sadi, au sein de cette entreprise, l’ancien directeur rendait compte au membre du gouvernement des difficultés rencontrées par l’entreprise. Il s’agit notamment des tensions de trésorerie de l’entreprise, qui sont dues, entre autres, au faible taux de recouvrement des créances. « L’ardoise du ministère des Enseignements secondaires s’élève à 260 millions FCFA. Nos dossiers de recouvrement sont déposés, mais rien n’est fait », avait déclaré le Directeur  Komo.

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Dans sa quête de respirer un air frais, l’entreprise – admise en restructuration – a bénéficié, entre 2016 et 2018, d’un appui financier de l’Etat dont la contribution totale s’élève à 6,52 milliards de FCFA dans le cadre du contrat-plan et de la préparation des élections sénatoriales et présidentielle. Pour remonter la pente, il est recommandé que l’Imprimerie nationale acquiert un outil de production moderne, mette en œuvre une comptabilité analytique, minimise ses charges, réduise ses pertes et dynamise la fonction marketing et commerciale. Il lui faudra aussi rationaliser les effectifs et mettre en œuvre une stratégie marketing et commerciale agressive à destination du secteur privé.

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Toutes ces réformes mises en œuvre, permettront à la société de retrouver ses lettres de noblesse en conquérant un marché évalué à des dizaines de milliards de FCFA et animé essentiellement par des opérateurs privés. Il revient désormais à nouveau commandant de bord de conduire cette entreprise vers de  meilleures perspectives.

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