Smid-Douala: un concept innovant et novateur

Il fallait oser. Et Fritz Ntone Ntone, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala a véritablement fait preuve d’audace et de perspicacité. Dans un contexte où les épargnants sont frileux de placer leur argent au regard de certains projets foireux ayant englouti d’importantes sommes d’argent, le cas du projet immobilier de Mbanga Bakoko à Douala par exemple, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (CUD) a réussi à faire chorus autour du développement de la ville de Douala. Et, la mise sur pied, pour la première fois au Cameroun, d’une Société métropolitaine d’investissement de Douala (Smid), est salutaire au moment où l’heure est à la mise en œuvre effective de la décentralisation. Au lieu d’attendre les financements de l’Etat pour implémenter les projets de développement de la ville de Douala, Fritz Ntone Ntone, a lancé un appel public pour la contribution au capital de la Smid, le 04 avril 2018. Le montant total de l’émission étant fixé à 10 milliards Fcfa. Le coût de l’action est de 10 000 Fcfa et chaque souscrivant devant prendre au minimum 15 actions. Selon la structure de l’actionnariat, la CUD devait contribuer à hauteur de 23% dans le capital. 10% du capital ouvert aux entreprises publiques, 20% aux entreprises privées et 47% aux personnes physiques. Le dividende annuel par action évalué à 1 360 Fcfa pour un taux de rentabilité interne de 17,3%. Le délai de récupération étant de 6,6 ans.

 Edc Investment Corporation, chef de file de l’opération d’appel public à l’épargne en vue de la constitution du capital de la SMID, avec 2 353 souscriptions, informait qu’à la clôture, le 5 juillet 2018, 541 719 actions avaient été souscrites

« Votre ville se développe. Vous placez votre argent », c’est l’appel lancé par Fritz Ntone Ntone aux souscripteurs. Un appel ayant reçu un écho favorable. La preuve, EDC Investment Corp (EDC), la filiale du groupe bancaire Ecobank. Edc Investment Corporation, chef de file de l’opération d’appel public à l’épargne en vue de la constitution du capital de la SMID, avec 2 353 souscriptions, informait qu’à la clôture, le 5 juillet 2018, 541 719 actions avaient été souscrites. Egalement parmi les grands souscripteurs, l’on pouvait compter Afriland First Bank avec 227 souscriptions, la Commercial Bank of Cameroon (CBC), avec 67 souscriptions. Ce qui représentait un montant total de 5,414 milliards de FCFA soit, un peu plus de 50% des 10 milliards initialement visés. L’objectif final de la SMID étant de mobiliser à terme 1400 milliards FCFA afin de construire certaines infrastructures telles que le « Centre international des conférences de Douala » (12,4 milliards FCFA), la « gare routière multimodale de Bonabéri » (1,9 milliard), la « Forêt urbaine » située dans la vallée de la Bessékè (2,29 milliards), le « parc des expositions de Douala » pour un coût estimatif de 8,5 milliards FCFA, etc.

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Pour l’heure, la Smid qui ne dispose actuellement que d’un conseil d’administration est à la recherche des compétences pour le compte de ses instances dirigeantes. C’est ainsi qu’un  appel d’offres international a été lancé par le conseil d’administration de la Smid pour le très convoité poste de directeur général de la toute première société urbaine de gestion patrimoniale du Cameroun. Ce dernier aura pour principale mission  de finaliser la création de cette entreprise, d’en définir la stratégie et d’encadrer les différentes ressources financières, humaines et techniques. Egalement, le directeur général de la Smid aura en charge la création et le pilotage stratégique de l’entreprise, la coordination et la gestion opérationnelle, la gouvernance et la gestion des relations avec les instances décisionnaires. Sont aussi recherchés les responsables devant occuper les postes à la direction des projets, la direction administrative, financière et du contentieux ou encore la direction des stratégies. Le recrutement de ces responsables viendra à coup sûr étoffer la structure de cette société et permettre son fonctionnement optimal.

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Améliorer les conditions de vie des populations

Il fallait donc y penser. Faire du développement de la ville de Douala, un fonds de commerce. Et, c’est le mérite de Fritz Ntone Ntone, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala qui préside jusque-là le conseil d’administration de la Smid. Mais au final, ce sont les populations de la ville de Douala qui sont les principaux bénéficiaires de cette initiative. Car, avec les fonds levés par la Société métropolitaine d’investissement de Douala (Smid), ce sont plusieurs projets de développement de cette ville qui pourront être implémentés. Et déjà, dès le mois d’octobre 2018, on annonçait le début de la mise en œuvre d’un certain nombre de projets dont l’impact sur le bien-être des populations est réel. C’est le cas notamment de la rénovation du marché New-Deido avec notamment la construction de 1800 boutiques pour un montant de 6milliards Fcfa ; l’aménagement d’une base de plein air et de loisir dans la vallée de la Besseke. A court et à moyen termes, avec l’appui notamment des nouveaux souscripteurs, la Smid prévoyait la construction du marché moderne de Bonamoussadi sur 1400 hectares à hauteur de 08 milliards de Fcfa; la construction d’un immeuble R+11 de bureaux de standing sur le site de l’hôtel de ville ; la construction d’un centre international des conférences intégrées qui coûtera 15 milliards de FCFA , la construction d’un centre international des expositions ; le déploiement d’un système de transport public moderne ; la rénovation des marchés de Brazzaville, Yassa, PK 14 et PK 5 ; l’extension du marché central ; l’aménagement de Ndokoti et Yassa en centres secondaires urbains à raison de 80 et 58 milliards de FCFA respectivement, etc.

L’adhésion à la Smid est synonyme de la formation d’une administration locale. Les citoyens prennent ainsi en mains le développement de leur communauté.

Comme l’expliquait déjà  une experte d’EDC Investment Corp (EDC), la filiale du groupe bancaire Ecobank. Edc Investment Corporation, chef de file de l’opération d’appel public à l’épargne en vue de la constitution du capital de la SMID, «suite à l’afflux constant de nouveaux habitants, il résulte d’importants besoins en financements d’infrastructures ne pouvant être comblés par les seuls budgets de la CUD». L’appel à l’épargne a été privilégié dans le souci de «conserver un esprit d’intérêt général dans la création de la Smid, une société qui appartiendrait aux investisseurs privés, publics, personnes morales et physiques. Ce sera notre fierté», argumentait pour sa part le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, Dr Fritz Ntone Ntone. L’adhésion à la Smid est synonyme de la formation d’une administration locale. Les citoyens prennent ainsi en mains le développement de leur communauté.

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Egalement, de nombreux emplois sont créés au bénéfice de la jeunesse locale. Et, c’est à l’avantage de l’économie locale. La Smid s’avère ainsi un exemple de la mise en œuvre de la décentralisation dont l’approfondissement est tant souhaité par les pouvoirs publics. Avec la mise sur pied d’une société  métropolitaine d’investissement dans la ville de Douala, la Communauté urbaine de Douala intègre les rangs des grandes économies planétaires. Certains pays d’Afrique de l’Ouest et du Maghreb sont pionniers dans cette  mouvance. On estime de manière générale que dans la seule Afrique subsaharienne, les besoins d’investissement dans les villes se montent à 12,5 à 35 milliards de dollars par an, en fonction de l’expansion urbaine et des densités de population.