Filière sucre : après des aéronefs, la Sosucam se prépare à l’usage des drones pour l’épandage de champ
L’entreprise vient de lancer un appel d’offres pour recruter un sous-traitant pour diversifier progressivement son mode d’épandage aérien de produits liquides dans le domaine des maturateurs, herbicides et insecticides.
La Société sucrière du Cameroun (Sosucam), filiale majoritairement contrôlée par le Groupe Castel, se prépare à l’usage des drones pour l’épandage de ses champs. Dans cette veine, l’entreprise agroindustrielle située dans le département de la Haute Sanaga spécialisée dans la culture de la canne à sucre et la production du sucre, vient de lancer un appel d’offres pour la sous-traitance de travaux d’épandages aériens agricoles par drones.
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A travers ce nouveau moyen, apprend-on, l’entreprise veut diversifier progressivement son mode d’épandage aérien de produits liquides dans le domaine des maturateurs, herbicides et insecticides. « Les entreprises intéressées sont invitées à manifester leurs intérêts en déposant un dossier complet sous plis fermés par courriel au plus tard le 30 mai 2023 », écrit le DG de la Sosucam, Jean-Pierre Champeaux.
Ce que souhaite réaliser la Sosucam est une innovation dans le sens où, traditionnellement, les entreprises utilisent jusqu’ici des aéronefs (hélicoptères, bimoteurs, etc.) pour réaliser l’épandage des champs. Cela pourrait booster le marché des drones au Cameroun et peut-être réduire les coûts en termes de consommation d’énergie pour l’épandage car, contrairement aux aéronefs, les drones n’utilisent pas du fuel pour voler.
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Avec les pénuries de carburant que connaît le Cameroun, l’option des drones pourraient donc être bénéfique pour cette unité agroindustrielle qui pourrait réaliser ses épandages en évitant les contraintes liées à la fourniture d’énergie.
Toutefois, un défi peut doucher cette diversification engagée par la Sosucam. Car, les drones transportent des cargaisons en petite quantité. Ce qui peut prendre plus de temps et être fastidieux dans les opérations d’épandage.
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La Sosucam cultive sur les sites de Mbandjock et Nkoteng 24 500 ha de canne à sucre sur lesquelles des épandages de produits agricoles liquides sont réalisés. La production de sucre de la Sosucam, qui tourne actuellement autour de 130 000 tonnes par an, pourrait également chuter de 30% et tomber sous la barre des 91 000 tonnes l’an, selon les prévisions de l’entreprise même. Ce qui pourrait perturber l’approvisionnement du marché en ce produit, la filiale de Castel contrôlant jusqu’à 70% des parts de marché. En juin 2022, le gouvernement a autorisé l’importation de 42 000 tonnes de sucre. Ce qui couvre les 39 000 tonnes de baisse projetée de la production de Sosucam.
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