Cemac : le FMI projette une baisse du PIB en 2024 (2,9%)
Ces perspectives en deçà des 3,3% prévus pour fin 2023 peuvent s’expliquer par la croissance du PIB réel de la Guinée équatoriale qui devrait s’enfoncer partant de -1,2% pour s’établir à -8,2% l’année prochaine.
Le Fonds monétaire international(FMI) vient de publier les Perspectives économiques régionales. Pour l’Afrique subsaharienne, il ressort que la Croissance du PIB réel devrait passer de 3,6 % en 2023 pour s’établir à 4,2% soit une progression de 0,6 point « en supposant que l’on assiste bien à une reprise économique au niveau mondial, que l’inflation ralentisse comme prévu et que le resserrement de la politique monétaire prenne progressivement fin », prévoit le rapport.
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Toutefois, les prévisions pour la zone Cemac (Cameroun, RCA, Gabon, Congo, Guinée équatoriale et Tchad) sont mitigées. Contrairement aux 3,5% du taux de croissance projetés(en décembre 2022, Ndlr) pour 2023, l’institution de Bretton Woods table à présent sur 3,3%(-0,2 point). Un taux qui devrait poursuivre sa tendance baissière pour se situer à 2,9% en 2024 soit la même performance qu’en 2022 et 0,4 point de moins en glissement annuel.
Cette régression projetée dans les 06 pays peut s’expliquer par la croissance du PIB de la Guinée équatoriale qui devrait s’enfoncer partant de -1,2% en 2023(par rapport à -3,5% pour la Beac, Ndlr) pour s’établir à -8,2% en 2024 en raison de la baisse de sa production de pétrole. Pourtant, les autres 05 pays connaîtraient une embellie en 2024 d’après les données du FMI. Tenez : la RCA devrait enregistrer la plus forte progression 3,8%(+1,3 point) suivi du Congo 4,6%(+0,5 point), le Tchad 3,7%(+0,2 point). Puis le Cameroun et le Gabon qui devraient respectivement afficher 4,4%(+0,1)et 3,1%(+0,1 point).
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Par contre, le taux d’inflation dans la Cemac, devrait d’après le FMI, se situer à 4% en 2024 contre 4,9% à fin 2023(soit +0, 1 point des prévisions de la Beac). Aussi, le solde budgétaire global, dons y compris, devrait s’améliorer de 0,4 point venant de -2,8% du PIB en 2023 pour -2,4% du PIB en 2024. Autre indicateur optimiste c’est la dette publique prévue à 48,3%(2024) du PIB contre à 50,3% (2023) du PIB.
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Mentionnons que les perspectives du FMI pour la Cemac sont largement inférieures à celles de l’Union économique et monétaire ouest-africaine(Uemoa), qui utilise également le FCFA comme monnaie commune. La croissance du PIB dans cette zone de 08 pays devrait s’établir à 7,4% contre 6,1% à la fin de l’année en cours soit 1,3% de plus. Ce pourcentage serait davantage tiré par le Niger et le Sénégal dont la croissance du PIB devrait se réaliser à 13% (contre 6,1% en 2023) et 10,6%(venant de 8,3%).
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