Les français Parlym et Ecoslops s’associent pour le recyclage des produits pétroliers au Cameroun
Cette volonté se matérialisera avec le déploiement de l’unité de micro-raffinage ‘‘Scarabox’’ à travers les 25 pays africains.
Le 5 avril 2023, les entreprises françaises Parlym et Ecoslops ont signé un accord de partenariat visant à développer le recyclage local des huiles de vidange en Afrique avec la ‘‘Scarabox’’. « Cet accord prendra la forme d’une structure conjointe (Parlym 80%/Ecoslops 20%) qui a pour vocation d’investir de façon majoritaire dans les projets locaux codéveloppés et financés par les deux partenaires. A très court terme, Parlym prendra, aux côtés d’Ecoslops, une participation minoritaire dans la société Valtech Energy au Cameroun (premier client de la Scarabox). Les deux partenaires ont aussi pour objectif de réaliser un second investissement en 2023 en Côte d’Ivoire, dès que les autorisations réglementaires auront été accordées », peut-on lire dans le communiqué rendu public à cet effet.
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Le choix du Cameroun pour le début de ce partenariat n’est pas anodin. En effet, le 16 mars 2021, Ecoslops et la société camerounaise Valtech Energy (spécialisée dans la réception des déchets pétroliers maritimes sur la place portuaire de Kribi), signaient un contrat de vente pour la création d’une unité de traitement des huiles de vidanges et des résidus pétroliers, sur cette plateforme portuaire. Pour se faire Eclosops envisageait expérimenter la Scarabox (qui est une unité de micro-raffinage, permettant de recycler localement des résidus hydrocarbonés (déchets pétroliers d’origine maritime ou terrestre, et huiles de vidange) en combustibles et bitume léger destinés au tissu industriel environnant, ndlr).
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Selon les termes de l’accord, il est prévu l’implantation d’une unité de transformation des déchets d’hydrocarbures sur le Port de Kribi permettant de traiter au moins 7 000 tonnes d’huiles de vidanges et résidus pétroliers par an. Ce qui contribuerait de ce fait, à réduire d’au moins 10% les importations de produits énergétiques tels que le fuel, car le Cameroun génère environ 70.000 tonnes d’huiles usagées par an (camions, bus, voitures,…) et importe par ailleurs des produits énergétiques fossiles, notamment du fuel pour son industrie.
L’objectif principal de ce partenariat qui lie désormais Ecoslops à Parlym repose sur le développement de l’économie circulaire des résidus hydrocarbonés sur le continent africain. « Par ce nouveau partenariat, nous apportons une nouvelle solution d’économie vertueuse et circulaire sur le territoire africain. Nous sommes ravis de pouvoir compter sur Ecoslops pour réduire notre empreinte environnementale. Cela entre parfaitement dans les objectifs de transition énergétique que nous nous sommes fixés à l’horizon 2027 », s’exprimait Johann Charrier, PDG du Groupe Parlym.
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Vincent Favier, PDG d’Ecoslops pour sa part confie que : « Depuis le lancement de notre solution Scarabox, nous avons cherché un partenaire industriel et financier fort disposant d’un réseau étendu dans le secteur énergétique en Afrique. Parlym est le meilleur partenaire possible pour ce projet et nous sommes persuadés que cette association permettra d’accélérer efficacement le développement de ces unités de recyclage innovantes répondant à un besoin urgent ».
Il convient de rappeler que les deux partenaires sont très impliqués dans le domaine des hydrocarbures. Parlym (présente au Cameroun sur la phase 1 du projet de construction du pipeline de la Scdp, ndlr) est spécialisée dans l’ingénierie de projets d’infrastructures énergétiques dans les secteurs du nucléaire, de l’Oil&Gas et des énergies renouvelables. Ecoslops pour sa part est tournée vers l’économie circulaire appliquée aux résidus hydrocarbonés.