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Banques et Finances

Le Cameroun fixe à 66,6 milliards FCFA le minimum de la prise ferme sur son emprunt obligataire de 2023

Il s’agit d’un critère pertinent sur la base duquel seront recrutés les sociétés de bourses qui accompagneront le Cameroun sur cette opération. Le pays vient d’ailleurs de lancer l’appel d’offres y afférent. Les sociétés de bourse ont jusqu’au 14 avril prochain pour soumissionner.

L’on en sait plus sur l’emprunt obligataire que l’Etat du Cameroun se prépare à émettre cette année sur le marché financier de la Cemac. Dans une correspondance adressée le 31 mars dernier aux Directeurs Généraux des sociétés de bourses agrées par la Cosumaf, le ministre des Finances demande à celles désirant accompagner l’État du Cameroun dans cette opération, de lui soumettre dans un délai de 10 jours, des propositions de structuration. 

L’on apprend du même document que l’emprunt en question se déroulera au mois de mai de cette année et consistera en une levée de 200 milliards de FCFA sur le marché financier de la CEMAC. Les titres ainsi émis seront cotés sur le marché primaire de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (Bvmac) donnant ainsi la possibilité aux souscripteurs de les céder avant échéance et dégager éventuellement des plus-values.

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Pour être éligibles, les sociétés de bourse doivent se constituer en consortium d’au moins 5 membres dont une société de bourse indépendante (non liée à un groupe bancaire). Elles devront également justifier d’une expérience avérée de prestations de services d’investissement d’emprunts obligataires en Afrique subsaharienne en général et en zone Cemac en particulier.

Prise ferme

Le consortium d’arrangeurs aura entre autres missions, d’assurer le bon déroulement de l’émission et son placement sur le marché primaire, ainsi que la liquidité du titre qui en résulte sur le marché secondaire de la BVMAC; effectuer le montage et la structuration de l’emprunt suivant les meilleures pratiques en matière ; déterminer l’ensemble de ses caractéristiques essentielles que sont :  la nature des titres et leur forme juridique, le taux du coupon ainsi que le prix d’émission, les dates de jouissance et d’échéance, les modalités et méthodes de remboursement du Principal.

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Le consortium retenu sera également jugé sur le volume de prise ferme proposé. Cela permet en général à l’émetteur d’avoir la garantie de collecter un montant important à l’issue de l’opération. Dans ses critères, le Cameroun a fixé le montant minimum de la prise ferme (ou garantie) au tiers du montant à solliciter, soit 66,66 milliards de FCFA avant même l’ouverture des souscriptions auprès du grand public. Sur ce point, une campagne de Roadshow devrait être organisée auprès des investisseurs de la sous-région.

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Rappelons qu’il s’agit là de la 7e opération du Trésor camerounais sur ce marché. La dernière sortie du Cameroun en 2022, s’était soldée par un succès avec à la clé 235 milliards de FCFA captés alors qu’il n’en recherchait initialement que 200 milliards. Émetteur de dette de référence pour le marché régional de la CEMAC, le pays utilise un fonds d’amortissement à la BEAC pour le remboursement de sa dette à moyen et à long terme et les banques appliquent une pondération de risque réglementaire nulle à ses titres.

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