116 milliards de F de la BEI et l’UE pour la réhabilitation du Corridor Douala-Ndjamena
Cet investissement qui rentre dans le cadre de l’initiative « Global Gateway » portée par l’Union européenne (UE) et la Banque européenne d’investissement (BEI) répond également aux priorités du Tchad pour son Plan national de développement 2022-2026.
176,2 millions d’euros soit 116 milliards de FCFA. C’est le montant de la contribution de l’Union européenne(UE) et la Banque européenne d’investissement (BEI) pour la réhabilitation du corridor routier Tchad-Cameroun. Les travaux vont s’étendre sur un linéaire de 229 km sur une longueur totale d’environ 600 km entre N’Djamena et Douala. La convention a été signée le 23 mars 2023 entre Moussa Batraki, ministre de la Prospective économique et des partenaires internationaux de la République du Tchad; Idriss Saleh Bachar, ministre des Infrastructures et du Désenclavement; Kurt Cornelis, Ambassadeur de l’UE au Tchad et Diederick Zambon, chef de Division pour les opérations secteur public en Afrique de la BEI.
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En effet, « ce projet a été inclus par la Commission européenne dans le paquet d’investissement du Global Gateway EU-Africa, la stratégie européenne sur la connectivité, visant à renforcer des liaisons intelligentes, propres et sécurisées dans les secteurs du numérique, de l’énergie et des transports et à renforcer les systèmes de santé, d’éducation et de recherche à travers le monde», a précisé Koernaard Cornelis. Et à cet égard, la BEI, principal financeur, accorde un prêt de 141,2 milliards d’euros soit 93 milliards de FCFA contre 35 millions d’euros (23 milliards de F) provenant de l’Union européenne. Il s’agit de l’aboutissement d’un accord de financement approuvé par le président tchadien de la Transition, Idriss Mahamat Deby Itno en décembre 2022. Pour le Tchad, c’est l’une des priorités de son Plan National de Développement sur la période 2022-2026, axé sur l’accroissement d’une économie diversifiée et compétitive et la nécessité de désenclaver les zones rurales de production.
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D’après les prévisions, les travaux sur ce réseau routier où les flux commerciaux concentrent jusqu’à 35% du PIB cumulé du Tchad et du Cameroun ( CF Banque mondiale), devraient démarrer au premier trimestre de l’année en cours pour une durée de 6 ans. Il s’agira notamment de « la reconstruction et la réfection du tronçon N’Djamena – Guelendeng long de 144 km, y compris l’élargissement des 20 premiers km pour passer de 2 voies à 4 voies, et la reconstruction et la réfection du tronçon Ham – Kélo long de 85 km », indiquait en décembre, la secrétaire d’État Tchadien à l’Économie, Madeleine Alingué.
Des retombées économique attendues
La modernisation de cette infrastructure devrait avoir un impact économique considérable en l’occurrence, la fluidité du commerce entre les deux capitales. « Une fois réhabilitée, cette infrastructure contribuera à la mobilité de près de 7 millions de personnes dans le pays et il permettra de désenclaver toute une région du Tchad », fait savoir la BEI.
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Pour mémoire, c’est depuis environ 50 ans que la BEI intervient dans les projets de développement au Tchad. A date, elle revendique près de 260 millions d’euros soit plus de 171 milliards de FCFA en faveur du secteur bancaire, de l’énergie, des transports, et en soutien au secteur privé à travers le financement de microcrédits.