Secteur métallurgique: l’entreprise Acero Métal épinglée pour pratique illégale
D'après Fuh Calistus Gentry, le ministre des Mines, de l'Industrie et du Développement technologique (Minmidt) par intérim, cette unité industrielle fonctionnait en violation des dispositions de la loi N°98/015 du 14 juillet 1998 relatif aux établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes. Frappée par un incendie le 20 mars 2023, elle est sous la menace de sanctions administratives.
Rebondissement inattendu après l’incendie survenu au sein de l’entreprise Acero Métal de Bonaberi. Alors que se poursuit l’enquête ouverte suite à ce drame, une récente correspondance du ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt) par intérim apporte des révélations sur l’activité menée par cette unité industrielle, spécialisée dans la fabrication et la transformation des produits métallurgiques. « Faisant suite à l’accident survenu le lundi 20 mars 2023 au sein des installations de la société Acero Metal, située dans la zone industrielle de Douala-Bonaberi, et ayant causé d’importants dégâts matériels et humains, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir prendre des mesures conservatoires d’usage, par l’apposition des scellés sur les installations de ladite entreprise (…), dans l’attente des résultats de l’enquête administrative et technique ouverte pour la circonstance », relève Fuh Calistus Gentry dans sa correspondance adressée au Gouverneur de la Région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua.
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Dans cette correspondance, le Minmidt n’a pas manqué d’évoquer la principale raison de cette mesure conservatoire prise à l’endroit d’Acero Métal. Cette entreprise fonctionnait « en marge des dispositions pertinentes de la loi imposable en matière d’établissements classés dangereux, insalubres et incommodes », peut-on y lire. En effet, la loi N°98/015 du 14 juillet 1998 relatif aux établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes régit, dans le respect des principes de gestion de l’environnement et de protection de la République que « les établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes sont divisés en deux classes suivant les dangers ou la gravité des inconvénients inhérents à leur exploitation ».
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D’après ce texte, les établissements de première classe doivent faire l’objet, avant leur implantation et leur exploitation, d’une autorisation délivrée par le ministre chargé des Établissements classés, après avis des autres administrations concernées, et les établissements de deuxième classe doivent faire l’objet, avant leur ouverture, d’une déclaration écrite adressée au ministre chargé des Établissements classés qui statue, après avis des autres administrations concernées, suivant des modalités fixées par voie réglementaire.
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