Placement des travailleurs : 178 nouveaux opérateurs agréés pour l’exercice 2023
Dans un communiqué publié le 8 mars 2023, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), Issa Tchiroma Bakary autorise ces offices à collaborer désormais avec le secteur public, les entreprises publiques, parapubliques et privées dans l’exercice de leurs activités en 2023.
178. C’est le nombre d’entreprises de travail temporaires et offices privés de placement de travailleurs qui détiennent un agrément de placement du personnel. A ce titre, ils sont les seuls autorisés à mettre à disposition du personnel temporaire ou à placer des travailleurs au titre de l’exercice 2023, et ce jusqu’aux dates d’expiration respectives de leurs agréments. La décision s’inscrit dans le cadre de la Stratégie publique de modernisation des emplois face à un déficit de compétences locales par rapport aux normes internationales requises. Elle est destinée au public en général, aux entreprises publiques, parapubliques et privées en particulier.
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Par ailleurs, cette décision gouvernementale arrive à point nommé lorsqu’on sait que l’illégalité semble prendre du galon au sein de la corporation des placeurs de travailleurs au Cameroun. « Sur environ 14 000 employés étrangers enregistrés au Cameroun, seuls 4000 disposent d’un visa de travail délivré par leur administration. Les 10 000 autres, qui exercent aussi bien dans des entreprises publiques, parapubliques et privées sont en situation irrégulière », a fait savoir Issa Tchiroma Bakary à l’occasion d’une visite de travail dans la ville de Douala le 8 février 2023. En effet, au mois de mai 2019, le Minefop avait suspendu 87 entreprises privées opérant dans le secteur de placement des travailleurs. Et pour cause, l’on a entre autres l’abandon du personnel permanent des entreprises utilisatrices à la gestion de travail temporaire ; la violation du contrat de mise à disposition du personnel temporaire et l’utilisation abusive de l’agrément. De surcroît, 62 entreprises avaient été également suspendues en avril 2020 pour les mêmes défaillances.
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Et pour assainir ce secteur d’activité, le garant de ce département ministériel, Issa Tchiroma Bakary dénonce ce jeu de trouble des employeurs et sensibilise les entreprises dans la perspective d’une application sans réserve des dispositions réglementaires. Ces dernières prévoient un prélèvement au titre des frais de visa de travail à apposer sur les contrats de travail des travailleurs de nationalités étrangères.
Les entreprises de travail temporaire faut-il le rappeler, sont celles dont l’activité consiste à recruter des personnels qu’elles mettent à la disposition des structures demandeuses de main d’œuvre pour un délai défini au départ. Quant aux offices privés de placement, ils sont habilités à mettre à la disposition des travailleurs permanents, les chercheurs d’emplois.
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