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Education de Base : plus de 7 000 écoles publiques vont loger leurs comptes à la Campost

En signant le 15 mars 2023 une convention avec la Cameroon Postal Services(Campost), le département ministériel que dirige le Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa accorde une autonomie de gestion aux responsables d’écoles en leur permettant de retirer intégralement leurs frais de fonctionnement à la banque. Une manière de mettre à l’écart les structures déconcentrées qui assuraient rarement la traçabilité dans le dispatching de cet argent.

Une nouvelle ère vient de s’ouvrir pour les directeurs d’écoles primaires publiques. Ces derniers qui jadis ne percevaient pas la totalité des frais de fonctionnement les décaisseront directement à la banque désormais. C’est à la faveur d’une convention signée le 15 mars 2023 à Yaoundé entre le ministère de l’Éducation de Base(Minedub) et la Cameroon Postal Services(Campost). Des sources du média national, il s’agit de plus de 7 000  écoles qui auront leurs comptes logés au sein de cet opérateur qui propose également des services bancaires et des solutions numériques. Ce partenariat s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui à la réforme de l’éducation au Cameroun(Parec).

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En effet, avant cette innovation, les frais de fonctionnement appelés Caisse d’avance(CA) dans le jargon-payés en deux tranches : premier et second semestre- tombaient entre les mains des autorités déconcentrées qui en faisaient très souvent à leur guise. Mais dorénavant, « le ministère de l’Education de Base voudrait que les écoles soient autonomisées. Parce qu’initialement, les ressources de fonctionnement destinées aux écoles passaient par des structures déconcentrées et c’est juste un minimum de ressources qui arrivaient à l’école. Désormais les écoles recevront la totalité de leurs ressources de fonctionnement », confie au microphone de la Crtv, Ambroise Owotsogo Onguéné, coordonnateur national du Parec.

En 2022, le Cameroun comptait plus de 22 000 écoles dont plus de 14 000 écoles publiques et près de 8 000 relevant du secteur privé. Et d’après des informations puisées à bonne source, nombreuses sont les écoles qui reçoivent à peine leurs fonds de fonctionnement dans les zones rurales. D’où une bouffée d’oxygène à l’annonce de la convention Minedub-Campost. « Ce serait une bonne chose car, on recevait de cet argent périodiquement. La preuve, actuellement, on est toujours en attente des frais de fonctionnement du second semestre 2022 », nous confie exaspéré, un directeur d’école ayant requis l’anonymat.

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En plus de la réduction des détournements de fonds alloués aux écoles publiques, le virement bancaire pourrait également résoudre d’autres inégalités observées depuis fort longtemps. « On a espoir que cette mesure puisse apporter la traçabilité et  plus d’équité. Jusqu’ici, on percevait environ 450 FCFA par enfant ce qui est insignifiant surtout pour une école qui a un effectif famélique pour des besoins multiples. Peut-être avec cette nouvelle mesure, l’on pourrait aller au-delà de cette somme», souffle un autre responsable d’établissement public situé à une cinquantaine de kilomètres de Yaoundé.

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Un pas vers la décentralisation

Le fait de délester les autorités déconcentrées de la gestion des fonds de fonctionnement des écoles marque aussi un pas vers la décentralisation qui voudrait que les municipalités gèrent elles-mêmes leurs ressources financières en fonction des besoins.  « La nouvelle gouvernance va permettre à ce que les écoles fonctionnent avec les collectivités territoriales décentralisées, avec la communauté éducative et la satisfaction du niveau de leurs besoins sera totale », enrichit le coordonnateur du Parec, programme issu d’un Accord de financement entre le Cameroun et la Banque Mondiale pour 80 ,335 milliards de FCFA dont près de 62 milliards au titre d’un prêt et plus de 18 milliards au titre de don.

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