Effondrement de Silicon Valley Bank : Vent de panique sur les start-up africaines
La fermeture de SVB a semé la panique sur le continent africain, et cette peur n'est pas sans raison.
L’effondrement de la Silicon Valley Bank (SVB), la banque de choix de la plupart des startups et des capital-risqueurs, a déclenché un vent de panique sur tout le système bancaire en Amérique et en Europe. La panique a commencé après que la banque a annoncé qu’elle avait perdu 1,8 milliard de dollars dans la vente de bons du Trésor et de titres. Sans communication claire, de nombreux clients ont pris ces pertes comme un signe pour retirer leur argent de la banque.
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Une note publiée par la FDIC a assuré aux clients de SVB que les déposants assurés auront accès à leur argent d’ici lundi. Mais il y a un hic : les dépôts ne sont assurés que jusqu’à 250 000 $, et les déposants non assurés recevront un dividende anticipé au cours de la semaine prochaine. Selon la FDIC, des dividendes futurs pourraient être versés lorsque les actifs de SVB seront vendus dans un avenir immédiat.
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Les startups qui ont reçu un financement de la SVB pourraient être directement touchées par le crash. Plusieurs startups africaines avaient des fonds dans SVB car la banque était un prêteur de référence pour les startups sollicitant en contrepartie qu’elles aient des dépôts à la banque en garantie. La banque a offert des prêts contre des actions pour les fondateurs et des prêts de trésorerie. Selon le site Web de SVB, Chipper Cash, l’une des startups les plus précieuses d’Afrique, était l’un de ses clients. La startup a récemment fait la une des journaux pour avoir procédé à une nouvelle série de licenciements après avoir licencié 12,5% de ses employés l’année dernière. La presse ouest africaine évoque également le cas de Wave, soutenu financièrement par SVB Bank même si rien ne démontre que les effets pourraient être aussi étendus qu’on le craint.
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