La Zlecaf pourrait sortir 50 millions de personnes de la pauvreté en Afrique d’ici 2035 (Banque mondiale)
Selon une récente étude de cette institution de Bretton Woods, les revenus pourraient atteindre 571 milliards de dollars et sortir 50 millions de personnes de l’extrême pauvreté (-16%).
Dans un rapport publié en 2020, la Banque mondiale (BM) estimait à 450 milliards de dollars (+7%) l’augmentation du revenu réel de l’Afrique en 2035 avec 40 millions de personnes qui sortiraient de l’extrême pauvreté grâce à la première phase de l’accord de la Zone de libre-échange continentale(Zlecaf). Entrée en vigueur en 2021, celle-ci élimine progressivement les droits de douanes sur 90% des marchandises. Quatre mois après son opérationnalisation, l’institution de Bretton Woods dans une nouvelle étude démontre que le continent pourrait atteindre jusqu’à 571 milliards de dollars de revenus supplémentaires dans 12 ans ce qui créerait plus d’emplois et augmenterait la croissance économique.
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Mais au regard du faible taux d’échanges et d’investissement intra-africains caractérisé par les restrictions sur les visas pouvant compliquer la venue de spécialistes pour former le personnel, la multiplicité des barrières douanières, les lenteurs administratives etc. l’institution bancaire examine deux scénarios qui pourraient aider l’Afrique à tirer pleinement profit de la Zlecaf.
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D’abord, la Zlecaf devrait attirer plus d’investissements directs étrangers (IDE) supplémentaires en provenance d’Afrique et d’autres continents. Avec ce scénario, le revenu réel pourrait encore augmenter pour atteindre environ 8 % en 2035 (506 milliards de dollars), et le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté diminuerait de 45 millions, explique la BM avant de clarifier « les IDE apportent des capitaux, des technologies et des compétences. En outre, s’ils sont associés aux investissements nationaux, ils aideront les économies africaines à se diversifier dans de nouveaux secteurs de l’agroalimentaire, de l’industrie manufacturière et des services pour les marchés nationaux, intra-africains et extra-africains ».
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Le deuxième scénario évalue l’impact -si l’accord est élargi comme prévu- de l’harmonisation des politiques en matière d’investissement, de concurrence, de commerce électronique et de droits de propriété intellectuelle. Ce schéma vise à long terme, la création des marchés équitables et performants, l’amélioration de la compétitivité et l’attrait de plus d’IDE. En somme, il « permettrait de générer des augmentations de revenus de 9 % d’ici 2035 (571 milliards de dollars) et de réduire de 50 millions le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté soit une baisse de 16 % par rapport au taux d’extrême pauvreté prévu en 2035 sans la Zlecaf ».