Cameroun : l’activité économique a connu une croissance de 4% au 2ème trimestre 2022 (INS)
Cette performance en glissement trimestriel est globalement tirée par une hausse observée dans les secteurs primaire (5,7%), tertiaire (5,5%) et la consommation finale (2,9%) boostée par le secteur privé.
Le deuxième trimestre 2022 a été marqué par une hausse de l’activité économique traduite par une croissance du produit intérieur brut(PIB) de 4%(6 128,4 milliards) par rapport au premier trimestre (5 747,8 milliards). En effet, selon « Les comptes nationaux trimestriels » que vient de publier l’Institut national de la statistique(INS), cette bonne performance s’explique globalement par la bonne tenue aussi bien de l’offre que de la demande. Du côté de l’offre, le secteur primaire, resté sur la dynamique de la croissance observée en 2021, a contribué à 1,1% au PIB pour une croissance établie à 5,7%(1 150 milliards de F) contre 3,4%(867,5 milliards) au 1er trimestre 2022. Ceci en raison de la branche sylviculture et exploitation forestière qui ont enregistré une progression de 14,7% pour une contribution de 0,6 point à la croissance du PIB. Dans le domaine agropastoral, les produits vivriers et ceux destinés à l’exportation ainsi que l’élevage et la pêche, ont contribué à 0,4 point à la croissance du PIB.
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Avec un apport de 2,7 points à la croissance du PIB, le secteur tertiaire est resté la locomotive de l’économie nationale au 2T 2022. Ce secteur d’activité tient la progression de 5,5% à la bonne tenue de la santé et l’éducation(+7,1%), le transport(+5,4%), commerce et réparation(4,2%), les services d’hébergement et restauration(4,1%), les services financiers(15, 6%) puis les services de l’information et de la communication qui ont connu une hausse de 8,2% et ont contribué à hauteur 0,2 point à la croissance du PIB.
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De l’autre côté, la croissance du PIB national est tirée par la bonne tenue de la demande intérieure soutenue par la consommation finale (+2,9%) ayant boosté à 2,5% la croissance du PIB soit 5 132,8 milliards en valeur absolue par rapport à 4 876,3 milliards un an plus tôt. « La performance de la consommation finale est essentiellement imputable à sa composante privée qui évolue de 2,7% et contribue de 2 points à la croissance du PIB. Cette évolution résulte principalement de la forte demande des produits issus de la sylviculture de 14,8% et de la fabrication des boissons de 6,1%, ainsi que des services des télécommunications de 8,2%, et de transports de 5,4% », fait savoir l’INS.
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Pour sa part, le secteur secondaire s’est faiblement relevé avec un taux de croissance après une chute de 6% entre janvier-mars 2023 et n’a contribué qu’à 0,2 point de la croissance du PIB.