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Diamants Bruts : la production en baisse du Cameroun donne raison à un partenariat Afrique-Canada

Avec seulement 1 791 carats en 2018, les quantités de diamants bruts produites dans le pays sont en baisse, après la dénonciation de cette Ong sur la mauvaise mise en œuvre du Processus de Kimberley. Les pouvoirs publics indiquent avoir renforcé les mécanismes de traçabilité du diamant.

Les exploitants miniers exerçant dans la production de diamants bruts au Cameroun ont produit 1 791 carats de diamants bruts au cours de l’année 2018. L’annonce a récemment été faite par le secrétaire permanant du Comité de suivi du Processus de Kimberley. Selon les explications de Jean Kisito Mvogo, ladite production provient de 18 des 46 sites d’exploitation recensés dans le pays, dont une trentaine en activités.

Cette production est en baisse par rapport aux performances récentes. On se souvient par exemple qu’en 2015, la production de diamants bruts du Cameroun s’était élevée à 6 000 carats, le double de la production de 2014 qui avait culminé à 3 000 carats. Les revenus aussi étaient importants. Selon les données du secrétariat national du Processus de Kimberley, entre janvier 2013 et décembre 2017, le pays a vendu près de 10 820 carats de diamants bruts, pour une valeur globale de 1,06 milliard FCFA.

Cette situation est principalement due à la crise qui prévaut en République centrafricaine depuis quelques années. Les trafiquants de diamants proviennent principalement de ce pays avec qui le Cameroun partage près de 800 kilomètres de frontière terrestre.

L’enjeu de l’exploitation diamantifère au Cameroun est cependant plus lié à la traçabilité. C’est depuis 2012 que le pays a été admis au Processus de Kimberley, un système international de certification destiné à mettre un frein au commerce des diamants de conflits. Malgré cette admission, le pays rencontre encore quelques difficultés dans sa mise en œuvre.

Cette situation est principalement due à la crise qui prévaut en République centrafricaine depuis quelques années. Les trafiquants de diamants proviennent principalement de ce pays avec qui le Cameroun partage près de 800 kilomètres de frontière terrestre. L’Ong Partenariat Afrique-Canada, dans un rapport publié en novembre 2016, avait indiqué que le Cameroun était incapable de mettre en œuvre le Processus de Kimberley. Pour elle, l’augmentation de la production diamantifère au Cameroun, au cours des années précédentes, s’expliquait par le trafic illicite du diamant centrafricain via le sol camerounais.

Cette baisse de la production vient par ailleurs corroborer les déclarations des autorités camerounaises. Elles relèvent que le pays a mis « d’énormes moyens pour renforcer la sécurité à cette frontière par une surveillance militaire permanente et un contrôle systématique de tous ceux qui traversent celle-ci ». En outre, le gouvernement camerounais souligne que ces difficultés encore rencontrées n’entravent plus véritablement les avancées en ce qui concerne la traçabilité  du diamant.

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