Liquidation bancaire : la SRC mandatée pour recouvrer 9 milliards de créances comprises de la défunte Amity Bank
La Société de recouvrement des créances du Cameroun invités les créanciers à prendre attache avec ses services pour les formalités de règlement à l’amiable.
Dans une récente note, la Société de recouvrement des créances du Cameroun (SRC) annonce qu’elle a été mandatée pour récupérer 9,02 milliards de FCFA au titre des créances compromises de la défunte Amity Bank. Ainsi, la SRC va devoir poursuivre 54 débiteurs.
« En conséquence de ce mandat, la SRC dispose de tous les droits de l’Etat du Cameroun pour exercer toutes poursuites et recouvrer l’intégralité des sommes dues. A cet effet, les débiteurs de Amity Bank concernés qui seront notifiés du transfert de leurs dossiers à la Société de recouvrement des créances du Cameroun sont invités à prendre attache de nos services pour les formalités de règlement à l’amiable », écrit Marie-Rose Messi, le directeur général de la SRC.
Le 7 avril 2014, la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), le gendarme du secteur bancaire dans la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), a officiellement notifié à Amity Bank, l’ouverture de la liquidation de cet établissement de crédit à capitaux camerounais, suite au retrait de son agrément intervenu en décembre 2013.
Cette ouverture de la liquidation d’Amity Bank est intervenu alors que depuis 2011, la Cour commune de justice de la Cemac, basée à Ndjamena au Tchad, saisie par les actionnaires d’Amity Bank qui dénonçaient un hold-up sur leur banque, a rendu en dernier ressort une décision remettant en cause le rachat d’Amity Bank par l’Ivoirien Banque Atlantique en 2010. Mais cette dénonciation n’y a rien fait.
Finalement Banque Atlantique est née en 2010 sur les cendres d’Amity Bank tombée en faillite et malgré des contentieux. Le repreneur avait alors effectué un investissement de 3 milliards de FCFA. Cependant, la transaction a aussitôt été dénoncée par les actionnaires d’Amity Bank qui ont estimé que toutes les voies de recours pour relever la défunte banque n’ont pas été explorées.