République du Congo: Le prix du litre d’essence revu à la hausse
Conformément à l’annonce faite par le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, jeudi 5 janvier 2023, le coût du litre d’essence à la pompe passera de 595 à 625 FCFA à partir du 31 janvier, soit une augmentation de 30 FCFA, et celui du gasoil de 475 à 500 FCFA, soit 25 FCFA de plus.
Quelques jours après la République Centrafricaine qui a augmenté de plus de 50% les prix des différents carburants à la pompe, c’est au tour de la République du Congo de sacrifier à cette exigence du Fonds monétaire internationale (FMI). Jeudi 5 janvier 2022, Anatole Collinet Makosso, Premier ministre congolais a annoncé qu’à partir du 31 janvier 2023, les prix de l’essence et du gasoil vont être revus à la hausse. Concrètement, le prix du litre d’essence à la pompe va passer de 595 FCFA à 625 FCFA, soit une augmentation de 30 FCFA, et celui du gasoil de 475 FCFA à 500 FCFA, soit 25 FCFA de plus.
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Cette augmentation, dont on loue par ailleurs la modicité, a été chaleureusement accueillie dans les hautes sphères de l’Etat. Car elle permet à l’Etat congolais de poursuivre sa coûteuse politique de subvention des carburants, fortement décriée par les institutions financières qui accompagnent le Congo dans la soutenabilité de sa dette et la poursuite des réformes. «Le président de la République a bataillé fort pour convaincre le Fonds monétaire international et la Banque mondiale qui exigeaient jusqu’à 65% d’augmentation du prix de l’ensemble des produits pétroliers finis à la pompe ou au dépôt pour le gaz domestique. Ses efforts sont allés au-delà de nos espérances» a confié le Premier ministre à nos confrères Adiac-Congo. C’était au cours d’une rencontre avec les associations des consommateurs et les syndicats de transporteurs organisée le 5 janvier 2022.
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Dans le cadre des différents programmes économiques et financiers qu’elles mènent avec les pays de la sous-région Afrique Centrale, certaines institutions financières internationales telles que le FMI ne cachent pas leur inquiétude face à l’augmentation quasi-annuelle des subventions aux carburants. L’institution de Bretton Woods estime par ailleurs que cette politique est un frein à la a réalisation des projets de développement. C’est pourquoi elle a fortement recommandé à ces différents pays, dont le Cameroun, de mettre en place une politique qui soulage les finances publiques.
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Pour l’heure, seule la République Centrafrique et la République du Congo ont opté pour une hausse du coût du carburant à la pompe. Si l’on s’en tient au dernier discours du Président de la République, le Cameroun s’achemine également vers cette option. «Il est de plus en plus évident que notre pays, comme bien d’autres en Afrique et ailleurs, ne pourra pas indéfiniment échapper à un réajustement des prix des produits pétroliers, si nous voulons préserver nos équilibres budgétaires et poursuivre sereinement la mise en œuvre de notre politique de développement», a déclaré le président Paul Biya le 31 décembre 2022.