Classement Mercer 2022 : deux villes de la CEMAC classées parmi les plus chères d’Afrique pour les étrangers
Ce classement des capitales de la Cemac dans le hit-parade du cabinet Mercer est le reflet des poussées inflationnistes observées dans cette sous-région tout au long de l’année 2022
Pour les expatriés vivants en Afrique, la ville dans laquelle le coût de la vie est le plus élevé sur l’ensemble du continent est Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA). La 2ème ville la plus chère du continent africain est Libreville, la capitale de la République du Gabon. C’est l’un des principaux enseignements à tirer du classement 2022 sur le coût de la vie, que publie chaque année le cabinet Mercer. En plus de détenir la palme d’or des deux villes les plus chères d’Afrique pour les étrangers, les pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) aligne une 3ème ville parmi les 10 villes africaines les plus chères pour les expatriés. Il s’agit de Brazzaville, la capitale de la République du Congo.
Selon le classement 2022 sur le coût de la vie publié par le cabinet Mercer, la Cemac, qui regroupe six pays dont le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Tchad et la RCA, aligne donc à elle toute seule trois villes dans le top 10 africain. Les villes de Douala au Cameroun, Ndjamena au Tchad, et Yaoundé au Cameroun, sont quant à elles respectivement classées 12ème, 13ème et 14ème en Afrique. Ce qui positionne six capitales politique et économique de la Cemac dans le top 15 africain des villes dans lesquelles le coût de la vie est le plus élevé pour les étrangers. Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale, n’apparaît pas dans le classement.
Ce classement des capitales de la Cemac dans le hit-parade du cabinet Mercer est le reflet des poussées inflationnistes observées dans cette sous-région tout au long de l’année 2022. En effet, selon la Banque des Etats d’Afrique centrale (Beac), le taux d’inflation s’est accéléré en 2022 dans la Cemac, pour atteindre un taux de 5,5%, soit 2,5% de plus que le seuil de tolérance de 3% admis dans la sous-région.
L’institution monétaire sous-régionale explique cette accélération des tensions inflationnistes par la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui a eu pour conséquence une forte augmentation des coûts des produits et du transport sur le marché international. Ce qui s’est traduit dans de nombreux pays importateurs comme ceux de la Cemac, par une hausse parfois considérable des prix dans les marchés et des coûts de production dans les entreprises. Ces coûts de production plus élevés ont été répercutés sur le consommateur, afin de permettre aux entreprises de garantir une certaine marge.
Hors de l’Afrique, la ville la plus onéreuse au monde pour les expatriés est Hong Kong. Elle est suivie par quatre villes suisses, à savoir Zurich, en seconde position, puis Genève, Bâle et Berne. Ce qui fait de la Suisse le pays le plus cher de la planète pour les étrangers, avec quatre villes dans le top 5 des Nations les plus onéreuses au monde pour les expatriés.
Le classement Mercer s’appuie sur des critères tels que le coût du logement, du transport, de l’alimentation, de l’habillement, des articles ménagers et le divertissement dans les villes retenues pour l’étude. Pour l’année 2022, l’étude a porté sur 227 villes situées dans cinq continents. Selon le cabinet Mercer, « les données recueillies fournissent tous les éléments clés dont les employeurs ont besoin pour concevoir des régimes de rémunération efficaces et transparents pour les expatriés ».