Filière cacao: une place boursière africaine pour se soustraire du diktat des bourses étrangères
En marge de la session extraordinaire de l’Organisation internationale du cacao, qui s’est tenue le 8 décembre à Montpellier en France, producteurs et acheteurs de cacao ont émis l’idée d’une bourse du Cacao pour l’Afrique. Cette bourse qui se concentrerait sur les quatre gros producteurs africains que sont la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria et le Cameroun, vise à soustraire petit à petit les producteurs africains de cacao, de la dictature de la bourse de New York ou de Londres et aussi de limiter l’entrée des produits douteux sur les marchés.
Bien que le cacao soit majoritairement produit en Afrique, ses cours sont décidés à la bourse de Londres ou de New York. Une réelle problématique pour les producteurs, car ils ne reflètent pas les réalités du terrain. «L’un des problèmes majeurs, c’est le mécanisme de fixation de prix. Il est fixé à Londres et à New York, où le producteur de cacao n’a aucune visibilité. On vous propose un prix qui, en réalité, ne vous permet même pas de couvrir vos charges de production. Nous nous réjouissons que les pays producteurs aient commencé à prendre ce problème à bras le corps», explique Narcisse Olinga, vice-président du Conseil international de Cacao.
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En marge de la session extraordinaire de l’Organisation internationale du cacao, qui s’est tenue le 8 décembre à Montpellier en France, producteurs et acheteurs de cacao ont émis l’idée d’une bourse du cacao pour l’Afrique. Cette bourse qui se concentrerait sur les quatre gros producteurs africains que sont la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria et le Cameroun vise à soustraire les producteurs africains de cacao un tout petit peu de la dictature de la bourse de New York ou de Londres et aussi de limiter l’entrée des produits douteux sur les marchés. Concrètement, elle va permettre de déterminer les prix en fonction des stocks existants de cacao tout en tenant compte des réalités des producteurs.
Bien que l’idée sonne comme révolutionnaire, il reste tout de même des contraintes à relever. «Une bourse, ce n’est pas une société ordinaire», confie Michel Arrion, le Directeur général de l’organisation internationale du cacao. Il renchérit en disant «qu’il ya toute la réglementation financière à respecter, or ces quatre pays ont quatre monnaies différentes. Se décider sur la devise utilisée pour libeller les contrats est une grosse difficulté. On n’aura pas un accord sur la bourse si on n’a pas aussi un accord sur toutes les questions logistiques: les livraisons, les entrepôts, le fonctionnement des ports d’exportation. Cela pourrait être un élément facilitant le commerce, mais il va falloir faire de gros efforts des deux côtés.»
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