Jannah Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.
Conjoncture
A la Une

Sommet USA-Afrique : Paul Biya prêche l’urgence de la transformation des ressources naturelles de l’Afrique

C’était le 12 décembre 2022, lors d’une table ronde privée sous le thème «Milken Institute - Invest Africa US» organisée en prélude au 2ième sommet Etats-Unis-Afrique qui se tient à Washington.

Le président de la République, Paul Biya, est aux Etats-Unis depuis le week-end dernier pour assister au sommet Usa-Afrique. En prélude à cette rencontre qui a débuté mardi 13 décembre 2022, le chef de l’Etat a pris part à une table ronde privée sous le thème «Comment la finance peut constituer un atout à l’égard des défis pressants et des opportunités de l’Afrique, et contribuer à la résolution des problèmes apparemment sans solution à l’échelle mondiale».

Lire aussi : Exploitation des mines : ces juniors minières qui vendent du bluff au Cameroun

Paul Biya, dont les prises de parole publiques sont rares, s’est laissé aller lors de cet évènement privé, à un examen minutieux des problèmes qui freinent le développement de l’Afrique. Le président de la République est formel. L’un des principaux obstacles à l’émergence de l’Afrique, est la disponibilité des financements. « L’un des freins au développement de l’économie africaine est l’épineux problème de la disponibilité des financements»,a-t-il déclaré. Pourtant, croit-il savoir, l’Afrique dispose d’énormes potentiels en ressources naturelles, qui demeurent cependant sous-exploitées, ou alors leur exploitation n’intègre pas la transformation sur place qui est susceptible de générer de la valeur ajoutée, et de la richesse sur le continent.

Le dirigeant camerounais reste toutefois lucide. Il est tout à fait conscient que la concrétisation d’une telle ambition nécessite la mobilisation d’importants capitaux. Malheureusement «L’Afrique ne représente qu’une portion congrue des ressources financières en circulation dans le monde. Son accès à ses ressources se fait à des taux prohibitifs, et parfois à des conditions restrictives de souveraineté de nos Etats. L’Afrique reste trop dépendante de l’aide publique au développement, qui semble ne plus correspondre à nos besoins », regrette-t-il

Lire aussi : Exploitation minière : 11 304 carats de diamants tracés entre 2016 et 2021

Celui qui préside aux destinées du Cameroun depuis plus de 40 ans a poursuivi son argumentaire en fustigeant le cadre juridique qui gouverne généralement l’obtention de financement. Selon lui, il «est très contraignant et accroît notre exposition aux risques budgétaires et de stabilité de nos  institutions». Comme exemple  de contraintes, Il a évoqué la mise en gage de certaines ressources naturelles sollicitée par certains investisseurs; Les modèles et instruments de financement adoptés qui contribuent davantage à la réexportation des capitaux, à travers des prêts sans mouvement de fonds vers le continent, mais avec des sorties obligatoires de devises lors des remboursements.

Lire aussi : Exploitation des mines : ces juniors minières qui vendent du bluff au Cameroun

Pour finir, le Chef de l’Etat a dressé quelques esquisses de solutions qui peuvent permettre à l’Afrique de s’émanciper de l’aide publique au développement. «« L’une des solutions passe par le financement de l’exploitation, et de la transformation des ressources naturelles de l’Afrique sur son sol. Pour cela, l’Afrique a besoin d’un volume important de capitaux à long terme. Il serait donc souhaitable d’œuvrer à la mise en place d’un véritable marché africain des capitaux », a-t-il proposé.

 Malgré ces belles paroles, le Cameroun est loin d’etre un exemple en matière de transformation locale des ressources naturelles. L’expression «scandale géologique» est d’ailleurs celle qui sied le mieux au pays, tellement son sous-sol est riche et diversifié en ressources minières. Paradoxalement, tout ce potentiel est très faiblement exploité et ne contribue qu’à moins d’1% au budget de l’Etat. A ce jour, près de 200 permis d’explorations ont été délivrés par le Cameroun mais l’exploitation n’arrive jamais, encore moins la transformation locale.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page