Cameroun : un fonds de garantie de 200 milliards pour accompagner les PME
Cette mesure prise par le gouvernement vise à faciliter l’accès aux crédits de ces entreprises naissantes pour la plupart.
Les Petites et moyennes entreprises ( PME) font face à un problème de financement au Cameroun. De belles idées naissantes disparaissent très souvent faute de moyens. Les porteurs de projets ne bénéficient pas de crédits parce qu’ils n’ont aucune garantie. Cette situation préoccupe au plus haut les parlementaires dont le rôle, au-delà de légiférer, est de contrôler l’action du gouvernement. Les membres de la Commission des Finances et du budget de la chambre basse ont interrogé le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, sur les mesures prises par le gouvernement pour faciliter l’accès des Pme au crédit.
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Le ministre a d’ailleurs reconnu, que le problème soulevé est réel. Il ressort des différentes concertations, que les PME éprouvent des difficultés à accéder au crédit bancaire d’une part, parce qu’elles ne présentent pas suffisamment de garanties et, d’autre part, du fait des taux de créances douteuses anormalement élevées. Fort de ce constat, le gouvernement a ouvert un Fonds de garantie d’un montant de 200 milliards, afin de permettre au porteur de projets pertinents de disposer de la garantie nécessaire pour obtenir des financements auprès des banques. Des réflexions sont en cours, en vue de créer une nouvelle structure qui, contrairement au Fonds de garantie pour la petite entreprise (Fogape) sera financée conjointement par l’Etat et le secteur privé.
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Le ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat, Achille Bassileken III, a souligné, concernant la situation de la Banque des petites et moyennes entreprises, dédiée à offrir aux entreprises des facilités de crédit, spécifiquement celles du secteur agricole, qu’elle continue de fonctionner et offre des opportunités de financement accessible. Cependant ajoute-t-il, la difficulté réside dans la capacité de cette banque à satisfaire la demande toujours croissante, au vu de ses disponibilités financières actuelles qui se révèlent insuffisantes. Il a exhorté les entrepreneurs agricoles à envisager la recherche des autres sources de financements, pour la transformation et la modernisation des unités de production qui garantiraient une production locale à même de remplacer les produits d’importation.
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