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Parlement: les dossiers urgents sur la table des députés

Des députés n’ont pas caché leur malaise de n’avoir pas reçu la loi de règlement pourtant prévue par la loi portant régime financier. Ils devraient la recevoir 15 jours avant le début de la session ordinaire du mois de novembre pour mieux se projeter sur le budget de 2023.

Le Palais des congrès de Yaoundé a rouvert ses portes vendredi dernier à l’occasion de la 3ème session ordinaire de l’exercice 2022 de l’Assemblée nationale. Elle est consacrée pour l’essentiel, à l’examen et au vote du budget de l’année 2023. Sauf qu’à date, les députés n’ont pas encore reçu la loi de règlement. Pourtant, la loi portant régime financier de l’Etat du Cameroun impose au gouvernement de mettre à disposition la loi de finance à venir, dont 2023, 15 jours avant la convocation des députés en session ordinaire. Ce qui n’a pas été fait.

Cette situation a mis plusieurs députés dans l’inconfort au niveau des marches du Palais des congrès. C’est le cas de Joshua Osih, le député du Social democratic front (Sdf) du chair man Ni John Fru Ndi. « La loi impose au gouvernement de donner la loi de règlement au parlement au plus tard le 15 septembre. La loi portant régime financier de l’Etat impose au gouvernement de donner la loi de finance à venir, dont 2023, 15 jours avant ». Et de martelé : « Nous avons mis cela dans la loi pour permettre aux députés d’avoir le temps de parcourir ce projet de loi ; de la partager avec nos concitoyens dans nos circonscriptions respectives avant de venir à Yaoundé pour s’assurer que les populations camerounaises aient le maximum de cette loi. On aura une fois un travail bâclé. C’est dommage.  Nous attendons toujours ».

Même au sein de l’Union démocratique du Cameroun (Udc), le même désarroi est visible sur les visages des députés. L’honorable Mbouangouere Rainatou n’a pas caché son dépit. « Nous attendons qu’on nous apporte des documents afin qu’on puisse se prononcer. Je devais vous donner les grands axes du budget. J’en suis incapable. Le délai de 15 jours est passé sans qu’on ait des documents comme d’habitude. Nous attendons aussi ».

Les crises à répétitions

Cette rentrée parlementaire intervient, pour une fois encore, dans un contexte marqué par de nombreuses crises socio-politiques. Le triste constat a d’ailleurs été dressé par le président de l’Assemblée nationale (PAN), l’honorable Cavaye Yeguie Djibril du haut de son perchoir. Dans son discours d’ouverture, le PAN a relevé pour le regretter, la pléiade de crises qui secoue le pays depuis plusieurs mois déjà. On peut citer entre autre : la crise sanitaire, la crise climatique, la crise en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis 2016, la crise énergétique et la crise russo-ukrainienne dont l’effet sur l’économie est irréversible. Ce conflit a exacerbé la hausse des prix sur le marché national et international car le panier de la ménagère a pris un coup. Il a saisi l’occasion pour saluer les efforts fournis par le gouvernement pour faire face à ces tensions qui mettent à mal la cohésion sociale. Il s’est réjoui du collectif budgétaire décidé par le président de la République qui a porté de 120 milliards à 480 milliards les subventions destinées aux produits pétroliers.  

Sauf que jusqu’ici, la peur gagne du terrain dans la région de l’Ouest : « Dans la région de l’Ouest, la crise sécuritaire s’est étendue. C’est parti des régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest avec tout ce que cela comporte. Au niveau de l’Assemblée nationale, nous avons demandé une session plénière spéciale afin que tous les députés donnent leurs propositions pour qu’on puisse ramener ces propositions au niveau central », a souligné l’honorable  Mbouangouere Rainatou. Plus de 4 ans après, les attaques sur le terrain n’ont pas faibli. Le président de l’Assemblée nationale invite le gouvernement à poursuivre la mise en œuvre : « des recommandations du Grand dialogue national dans le volet du programme spécial portant sur la reconstruction et le développement des régions du Nord-Ouest, Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord ». L’une des questions qui était attendue est celle de la situation des enseignants. Des mouvements de grèves dans ce corps a meublé l’actualité. Le PAN s’est voulu clair à ce sujet : « Je souhaite ainsi, que les mouvements d’humeur dans les rangs de certains enseignants en 2022 restent en 2022. Que 2023 soit l’année de la grande sérénité. La représentation nationale restera attentive à la mise en œuvre de la nouvelle procédure de prise en charge des dossiers des jeunes enseignants ». Avec le redressement progressif de l’économie mondiale, le réseau baptisé « Esperance jeunesse » va se déployer dans la région du Sud-Ouest dans les prochains pour parler de l’économie numérique. La « Silicon mountain » reste un modèle dans ce domaine dans la région.

REACTIONS

« Veiller à la politique d’import-substitution »

Honorable Saya Kaigama

Nous veillerons à ce que la politique d’import-substitution prônée par le chef de l’État soit effective. Il y a le processus de décentralisation qui est également l’une de nos préoccupations. Il faudra passer d’un cran parce que, les populations attendent. Beaucoup de choses sont faites. Mais, nous pouvons encore faire mieux notamment au niveau des problèmes d’eau et d’électricité. Il est également question de limiter l’importation des produits de première nécessité et d’encourager la production locale. Il faudra donc mettre l’accent sur l’accompagnement des jeunes agro entrepreneurs pour leur permettre de produire plus pour satisfaire la demande locale et de la sous-région. En ce qui concerne la crise anglophone, c’est un problème qui nous concerne tous. Ce sont nos familles qui sont dans le stress. Il faudra saluer la main tendue du président Paul Biya à nos frères qui sont du mauvais côté de la route. Le chef de l’État les interpellent à se ranger. Je pense qu’il y a beaucoup d’avancées. Les enfants sont allés à l’école. Nous souhaitons passer d’un cran supplémentaire jusqu’à l’éradication de cette crise.

« Il faut des réformes profondes dans notre pays »

Honorable Njong Evaristus

Il y a un réel déphasage entre ce qui est dit et ce qui est sur le terrain. La première chose est le coût de la vie dans notre pays. Il faut des réformes profondes dans notre pays. Nous devons sortir des slogans avec la politique de l’import -substitution. Le Cameroun importe l’huile rouge pourtant nous avons assez de palmeraies. Les prix de cette huile sur le marché sont insoutenables. Nous importons du riz,  le cure-dent ; pourtant nous avons le bois… Il est important pour le gouvernement de mettre en place une réelle politique de l’agriculture au Cameroun. Il y a du potentiel dans ce pays. Cela n’est possible qu’avec des structures décentralisées. Le gouvernement peut aller sur des priorités en fonction des régions. Les 10 régions peuvent nous donner des produits spécifiques d’un coin à l’autre. Ce n’est pas difficile à faire. Nous manquons d’énergie pourtant, il y a un potentiel énorme. Nous pouvons avoir l’énergie solaire facilement. L’exploitation du cobalt et du magnésium peuvent nous être d’une grande utilité pour résoudre ces problèmes d’énergie. Quand nous avons un problème, il est important de toucher la racine du problème pour en sortir définitivement.

« Nous devons accompagner l’équipe nationale »

Honorable Dooh Collins  Je pense que le discours de l’honorable Cavaye Yeguie Djibril était très clair. En clôturant son discours, il a dit « Allez les Lions Indomptables ». Cela veut dire que tout le parlement est derrière l’équipe nationale du Cameroun. Nous espérons avoir le sourire sur nos lèvres après le premier match. Je sais qu’il y a beaucoup de débats au sujet des joueurs sélectionnés. Je pense qu’il est important de les mettre de côté pour le moment. Nous devons tous nous mobiliser pour accompagner cette équipe. Je pense aussi que les Camerounais vont se mettre tous ensemble pour soutenir cette équipe à la Coupe du monde au Qatar. Je joins ma voix aux autres pour dire « Allez les Lions Indomptables ».

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