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Changement climatique : le Cameroun pourrait perdre 10% de son PIB d’ici 2050 (Banque Mondiale)

L'institution préconise un nouveau modèle de développement adapté au changement climatique.

Au Cameroun, les changements climatiques sont identifiés par la Banque Mondiale comme une menace « imminente » au développement économique en raison de la dépendance du pays à l’égard des ressources naturelles. Selon un récent rapport sur le pays qu’elle a rendu public ce 4 novembre, l’institution estime que les changements de température, de pluviométrie et de sécheresse devenus courantes exposent plus de 8 millions de camerounais à des risques accrus de pauvreté et de famine. Le pays pourrait par ailleurs perdre jusqu’à 10% de son PIB d’ici 2050 si des mesures d’adaptations climatiques ne sont pas prises en urgence.

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Au moment où se tient la Cop 27 en Égypte, l’institution préconise un nouveau modèle de développement adapté au changement climatiques dans 4 secteurs à savoir : l’agriculture, la foresterie, les villes, le capital humain et l’infrastructure.  

« Les premières victimes du changement climatique sont les populations les plus vulnérables, car elles voient leurs moyens de subsistance et leurs foyers sévèrement affectés… 1,3 millions de personnes supplémentaires risquent de tomber dans la pauvreté, surtout dans les zones rurales, si des mesures urgentes ne sont pas prises pour promouvoir une croissance rapide, résiliente et inclusive » a commenté Abdoulaye Seck, le Directeur des opérations de la Banque Mondiale pour le Cameroun.

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58 milliards de dollars pour atténuer les impacts du changement climatique

Faible pollueur, le Cameroun comme la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, s’est engagé à réduire de 35% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 contre un appui financier de 58 milliards de dollars. Des financements qui nécessitent toutefois de solides réformes au niveau de sa politique climatique pour être débloqués. Selon la Banque Mondiale, le Cameroun devrait par exemple, adopter une loi exigeant des institutions publiques qu’elles intègrent le changement climatique dans leurs instruments de politique et de planification. Bien plus, elle préconise la mise en place d’un cadre incitatif pour le secteur privé dans les secteurs prioritaires.

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 « L’investissement privé dans l’agriculture, l’énergie renouvelable et l’environnement peut faire la différence dans la lutte contre le changement climatique tout en soutenant la croissance, la réduction de la pauvreté, et la création des emplois au Cameroun » rappelle Sylvain Kakou, Représentant Régional de la Banque Mondiale au Cameroun. Si ces réformes sont entreprises, le pays pourrait diviser son taux de pauvreté par 5 d’ici 2050.

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