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Huile de palme: la production de Socapalm menacée par les opérateurs clandestins

La Société camerounaise de palmeraies (Socapalm) projette une baisse de 2% de sa production annuelle. Partant ainsi de 152 323 tonnes en 2021 pour s'établir à 150 000 tonnes au terme de l’exercice 2022. En raison de la concurrence déloyale de la part des opérateurs clandestins. Lesquels renchérissent les prix du kilogramme des noix de palme.

La production d’huile de palme de la Société camerounaise de palmeraies (Socapalm) ne devrait pas dépasser les 150 000 tonnes au terme de l’exercice 2022. Un chiffre en baisse de 2%  comparativement à celle de l’année 2021, où la production oscillait les 152 323 tonnes. Selon l’entreprises, cette contreperformance est imputable à la concurrence déloyale des opérateurs clandestins qui, en plus de commercialiser  le kilogramme des  noix de palme à  prix d’or, exercent aussi l’activité de pressage de ces noix.

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En effet, en dehors de sa production, Socapalm rachète les noix de palme auprès des petits planteurs. Cependant, la prolifération des opérateurs informels « et du prix  plus haut que le nôtre auquel les responsables de pressoirs achètent les régimes aux petits planteurs, nous avons vu notre volume d’achat de noix aux petits planteurs baisser au profit des pressoirs informels non contrôles  par l’état », indique une source bien introduite au sein de  l’entreprise.  « Les presseurs vendent l’huile produite à un prix fort (le litre est à 1100 FCFA) sans en être inquiété alors que nous ne pouvons vendre à plus de 450 FCFA le kg. Les déversements des pressoirs aux alentours de nos plantations ont un impact environnemental réel et négatif et c’est à la Socapalm qu’ont imputé ces manquements sur le plan environnemental alors même que nous sommes certifiés iso14001 et Rspo », renchérit la même source.

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La société de palmerais déplore aussi la nature frauduleuse de leurs activités : « ces presseurs évoluent dans l’informel, ils ne payent pas d’impôts et ne sont soumis à aucun contrôle fiscal,  ils ne se conforment à aucune exigence des normes environnementales. Ils s’installent tout autour de nos plantations  et volent nos régimes pour produire  les leurs», explique-t-on à la cellule de communication de Socapalm.

Cette situation déplorable dont fait face la filiale locale de Socfin, vient rejoindre une plus grande problématique. A en croire l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad), « 30 % de la production nationale échappent à la norme, une bonne partie de la production du Sud-Ouest va au Nigeria ».  Selon l’institut, « la clé des problèmes de la filière huile de palme serait d’abord de sortir de l’informel. Le phénomène concourt à entretenir l’inflation du prix de cette denrée alimentaire, qui connaît un pic depuis le déclenchement de la crise russo-ukrainienne ».

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Au fil des années, le rythme des importations d’huile de palme brute, utile dans la production des huiles végétales, savons…,  est croissant. De près de 80 000 tonnes en 2019 ; 70 000 tonnes en 2020 et 100 000 tonnes en 2021, le Cameroun a autorisé des importations de 14 3000 tonnes d’huile de palme brute en 2022. Des quantités qui renseignent à suffisance sur le déficit  de production du pays.

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